Ne dites pas non, vous
avez souri.
Il en va des chansons
populaires comme des souvenirs gustatifs de l'enfance : quelles qu'en
soient leurs véritables qualités (organoleptiques ou musicales), ce
seront ceux là que nous nous en entêterons à aimer envers et
contre tout.
La chanson de TotoCutugno ne fait pas exception.
C'est toujours celle là
que vous chanterez à tue tête dans votre fiat 500 (oui je sais
c'est une obsession, mais pour moi qui n'ai qu'un Berlingo, certes
prénommé Georges, on fantasme comme on peut), les yeux levés vers
le soleil couchant en filant à toute allure vers un autre de ces
apéros orgiaques dont seuls les vrais amis ont le secret...
Le pastis frappé et le
rosé glacé couleront à flots, et c'est les yeux brillants du
plaisir de se retrouver et la voix rauque d'avoir déjà tant fumé,
que vous déposerez votre contribution au buffet...
Rebondie, dorée, si
parfumée...
C'est auréolée d'une
envie assumée d'Italie que ce soir, la focaccia encore tiède que
vous aurez apporté vous plongera avec délice dans l'époque où il
suffisait d'enchaîner les belles soirées d'été comme celles-ci
pour se croire tout à la fois invincibles, immortels et omnipotents.
Alors, fermez les yeux,
inspirez un grand coup et lancez vous avec moi : « Lasciatemi
cantare... con la chittara in mano... »
Ingrédients (pour 2
focaccias d'une vingtaine de cm de diamètre, ce qui fait que 5
personnes affamées par une alcoolisation débutante peuvent sans
problème s'en repaître)
- Pour la focaccia : (la recette est tirée du livre La Machine à pain et ses recettes, de Sylvie Aït-Ali, la très talentueuse blogueuse d'Amuses Bouche)
- 230 ml d'eau
- 40 ml de vin blanc sec
- 1 ½ cc de sel
- 1 CS d'huile d'olive
- 450 g de farine T55 (j'en avais plus j'ai mis un mélange de T45 et de T65, ça marche aussi)
- 15 g de levure fraiche de boulanger (la recette originale donne 1 ½ cc de levure déshydratée, mais je préfère toujours la fraiche)
- Fleur de sel
- Huile d'olive
- Pour la garniture :
- 2 tomates bien mûres type Marmande
- 100 g d'olives noires
- 1 gousse d'ail
- de l'origan séché (ou un mélange d'herbes de Provence)
Mettez tous les
ingrédients dans la cuve de la MAP, et sélectionnez le programme
pâte seule.
A la fin du programme (et
donc ici de la 1ère levée), versez la pâte sur un plan de travail
fariné. Divisez là en 2 pâtons, formez des boules que vous
aplatirez du plat de la main. Déposez ces boules sur une plaque de
cuisson huilée, huilez également les pâtons et filmez les.
Laissez lever à nouveau
à l'abri des courants d'air jusqu'à ce que la pâte double de
volume (en ces temps de canicule ça peut prendre 1h seulement, en
général et par temps frais comptez 1h30 à 2h)
Préparez la garniture
pendant la 2ème pousse : découpez vos tomates en petits dés
irréguliers, et les olives noires en rondelles. Pelez, égermez la
gousse d'ail et taillez la finement.
Mélangez les tomates,
l'ail et les rondelles d'olive dans un saladier, et versez un filet
d'huile d'olive sur le tout.
Préchauffez votre four à
230°. Retirez le film alimentaire et enfoncez vos doigts sur toute
la surface de la pâte pour former des creux.
Déposez dans ces creux
votre garniture, saupoudrez d'origan, parsemez de fleur de sel toute
la surface des focaccias et enfournez pour une vingtaine de minutes.
Laissez refroidir sur une
grille après cuisson, juste le temps que vous ne vous bruliez pas en
mordant dedans à pleines dents...
A accompagner de bons
amis le temps d'une soirée qui n'en finit pas.
Je vous laisse, Toto
m'appelle et je ne peux plus résister...
Pour une autre recette de
Focaccia, qui cette fois tirait vers le Liban, c'est par là !