Si j’avais
voulu le faire exprès, je n’y serais pas arrivée…
Enfin
si peut-être, mais c’est bien plus « licence poétique » de se dire
que c’est le fait du hasard plutôt que le fait d’être débordée en permanence et
d’avoir laissé faire… jusqu’à la date fatidique.
Parce
que oui, chers amis, ce 28 mars est un jour spécial pour 2 Zazous dans le Mistral,
et ce à double titre :
D’abord
aujourd’hui c’est mon 100ème billet.
Déjà
un évènement en soi que se dire que j’ai déjà déblatéré 99 fois ici avant ça…
et ce sans trop vous faire fuir. Peut-être même en vous ayant fait rire
quelquefois, et ça je m’en lèche les babines de plaisir rétrospectif.
Et
aujourd’hui, 2 Zazous est un grand, il a fait ses premiers pas : eh oui,
il a un an aujourd’hui.
Voilà
c’est dit.
365
jours, 100 billets, toujours pas d’index de recettes, un rythme de
publication équivalent ces derniers temps à la capacité pulmonaire d’un fumeur de havanes venant
de se déhancher par 45° au soleil sur « I will survive » pendant au
moins 35 secondes.
Une année
intense, riche en nouveautés, en rencontres, en émotions…
Riche
en vie.
Et
tout ça grâce à vous, qui avez été au rendez-vous de ce blog et qui l’avez
animé de vos commentaires…
Mais
je m’égare, ça commence à être aussi riche en émotions que le lib dub de l’UMP.
Donc
cessons là.
Je
vous laisse encore une fois, en meilleure compagnie que celle de mes mots.
Celle
de la recette d’aujourd’hui, qui fait un écho nostalgique à mes origines
italiennes chéries…
Les
Italiens sont passés maîtres dans l’art d’associer des ingrédients qui aux yeux
des gaulois que nous sommes auraient pu paraître antinomiques…
Mais
quand ils n’avaient que ça à se mettre sous la dent, eh bien il fallait bien
faire avec, et c’est à cette cuisine paysanne, celle de l’inventivité dans l’économat
de la vie de tous les jours, lorsque cette vie-là exigeait tant de sueur et de
sacrifices, que je voulais rendre hommage aujourd’hui.
Que
mes chers amis transalpins ne me jettent pas la pierre, elle pourra leur
paraître hérétique dans sa réalisation… mais elle venait du cœur, du bide et du
souvenir, et après tout c’est tout ce qu’on essaie de faire ici chez les Zazous :
vous donner de l’amour et de la bouffe, y a que ça de vrai.
Donc
des pasta, des fayots, un plat « tu parles d’une recette » comme on
les aime… et un grand merci à tous ceux qui passent et sont passés.
Au
plaisir de vous nourrir, encore et encore.
Ingrédients (pour la tablée de la mamma de base, c’est-à-dire au moins 6 personnes)
- 500 g de haricots blancs secs (type lingots,
mais si vous trouvez des borlotti ou des cannellini c’est évidemment encore
mieux)
- 350 g de pâtes sèches courtes (ici j’ai été
ravie de trouver sur mon chemin des « cresta di gallo », dites crêtes
de coq en bon français, petites pâtes crénelées telle notre emblème national)
-
4 ou 5 feuilles de laurier
-
2 petites carottes (ou une grosse)
- 1 ou 2 gousses d'ail (j'les avais oubliées dans ma 1ère édition du message!!)
- 1 ou 2 gousses d'ail (j'les avais oubliées dans ma 1ère édition du message!!)
-
De la bonne huile d’olive
-
Un peu de basilic pour le décor et le parfum qui
crie : Italia !
-
Du sel, du poivre
-
Beaucoup d’eau
-
Un peu de temps
Prévoyez
de faire tremper vos haricots secs au moins 5 à 6 heures avant la cuisson, avec
une bonne pincée de bicarbonate de soude dans l’eau de trempage pour éviter les
quelques désagréments allant de pair avec une consommation intensive de légumineuses
(à mettre au frigo d’ailleurs les haricots qui trempent, ce serait dommage qu’ils
fermentent…)
Une
fois vos haricots préalablement réhydratés, versez les dans une grosse cocotte
ou une marmite bien haute, couvrez d’eau froide (2 bons centimètres au dessus)
et portez à ébullition, et laissez blanchir 10 minutes.
Egouttez
les, jetez l’eau de blanchiment, et recouvrez les à nouveau d’eau froide (toujours
à 2 bons centimètres au-dessus du niveau), ajoutez les feuilles de laurier, les carottes et les gousses d'ail préalablement épluchées mais entières, et reportez le tout à
ébullition.
Lorsque
que votre eau bout, laissez cuire à couvert pendant une bonne heure (voire 1h30
en fonction de la variété des haricots, vérifiez la cuisson en goutant à partir
d’une heure, et remuez les régulièrement pour qu’ils cuisent uniformément… Ils
doivent toujours être recouverts d’eau, vérifiez aussi le niveau tant que vous
y êtes…)
Une
fois que vous estimez qu’ils sont fondants sous la dent, coupez le feu, enlevez
les feuilles de laurier, salez le tout, remuez bien.
Puis à
l’aide d’une écumoire, récupérez la moitié environ des haricots, ainsi que les
carottes et les gousses d'ail et mixez finement au blender. Réservez, le temps de reporter le reste
des haricots et de leur eau de cuisson à ébullition.
Lorsque
l’eau bout à nouveau, versez y les pâtes et comptez environ 1 à 2 minutes de
moins que le temps de cuisson indiqué pour des pâtes bien « al dente »…
Une
fois ce temps écoulé, reversez votre purée de haricots dans la marmite et
remuez doucement pour que le mélange soit homogène.
Servez
dans les bols, ajoutez une bonne rasade d’huile d’olive, du poivre blanc, ainsi
que quelques feuilles de basilic concassées et lancez-vous dans une discussion
animée et chaleureuse avec votre voisin de tablée, on est ici en famille…
Et
donc à bientôt, pour la saison 2 de 2 Zazous dans le Mistral… !