Mistral Cooking

L'index des billets est arrivé !


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mercredi 28 mars 2012

Pasta e Fagioli... pour un grand merci !

Si j’avais voulu le faire exprès, je n’y serais pas arrivée…
Enfin si peut-être, mais c’est bien plus « licence poétique » de se dire que c’est le fait du hasard plutôt que le fait d’être débordée en permanence et d’avoir laissé faire… jusqu’à la date fatidique.

Parce que oui, chers amis, ce 28 mars est un jour spécial pour 2 Zazous dans le Mistral, et ce à double titre :

D’abord aujourd’hui c’est mon 100ème billet.
Déjà un évènement en soi que se dire que j’ai déjà déblatéré 99 fois ici avant ça… et ce sans trop vous faire fuir. Peut-être même en vous ayant fait rire quelquefois, et ça je m’en lèche les babines de plaisir rétrospectif.

Et aujourd’hui, 2 Zazous est un grand, il a fait ses premiers pas : eh oui, il a un an aujourd’hui.

Voilà c’est dit.
365 jours, 100 billets, toujours pas d’index de recettes, un rythme de publication équivalent ces derniers temps à la capacité pulmonaire d’un fumeur de havanes venant de se déhancher par 45° au soleil sur « I will survive » pendant au moins 35 secondes.
Une année intense, riche en nouveautés, en rencontres, en émotions…

Riche en vie.

Et tout ça grâce à vous, qui avez été au rendez-vous de ce blog et qui l’avez animé de vos commentaires…

Mais je m’égare, ça commence à être aussi riche en émotions que le lib dub de l’UMP.

Donc cessons là.

Je vous laisse encore une fois, en meilleure compagnie que celle de mes mots.

Celle de la recette d’aujourd’hui, qui fait un écho nostalgique à mes origines italiennes chéries…
Les Italiens sont passés maîtres dans l’art d’associer des ingrédients qui aux yeux des gaulois que nous sommes auraient pu paraître antinomiques…
Mais quand ils n’avaient que ça à se mettre sous la dent, eh bien il fallait bien faire avec, et c’est à cette cuisine paysanne, celle de l’inventivité dans l’économat de la vie de tous les jours, lorsque cette vie-là exigeait tant de sueur et de sacrifices, que je voulais rendre hommage aujourd’hui.

Que mes chers amis transalpins ne me jettent pas la pierre, elle pourra leur paraître hérétique dans sa réalisation… mais elle venait du cœur, du bide et du souvenir, et après tout c’est tout ce qu’on essaie de faire ici chez les Zazous : vous donner de l’amour et de la bouffe, y a que ça de vrai.

Donc des pasta, des fayots, un plat « tu parles d’une recette » comme on les aime… et un grand merci à tous ceux qui passent et sont passés.

Au plaisir de vous nourrir, encore et encore.






Ingrédients (pour la tablée de la mamma de base, c’est-à-dire au moins 6 personnes)

-     500 g de haricots blancs secs (type lingots, mais si vous trouvez des borlotti ou des cannellini c’est évidemment encore mieux)
-     350 g de pâtes sèches courtes (ici j’ai été ravie de trouver sur mon chemin des « cresta di gallo », dites crêtes de coq en bon français, petites pâtes crénelées telle notre emblème national)
-          4 ou 5 feuilles de laurier
-          2 petites carottes (ou une grosse)
-   1 ou 2 gousses d'ail (j'les avais oubliées dans ma 1ère édition du message!!)
-          De la bonne huile d’olive
-          Un peu de basilic pour le décor et le parfum qui crie : Italia !
-          Du sel, du poivre
-          Beaucoup d’eau
-          Un peu de temps

Prévoyez de faire tremper vos haricots secs au moins 5 à 6 heures avant la cuisson, avec une bonne pincée de bicarbonate de soude dans l’eau de trempage pour éviter les quelques désagréments allant de pair avec une consommation intensive de légumineuses (à mettre au frigo d’ailleurs les haricots qui trempent, ce serait dommage qu’ils fermentent…)

Une fois vos haricots préalablement réhydratés, versez les dans une grosse cocotte ou une marmite bien haute, couvrez d’eau froide (2 bons centimètres au dessus) et portez à ébullition, et laissez blanchir 10 minutes.

Egouttez les, jetez l’eau de blanchiment, et recouvrez les à nouveau d’eau froide (toujours à 2 bons centimètres au-dessus du niveau), ajoutez les feuilles de laurier, les carottes et les gousses d'ail préalablement épluchées mais entières, et reportez le tout à ébullition.

Lorsque que votre eau bout, laissez cuire à couvert pendant une bonne heure (voire 1h30 en fonction de la variété des haricots, vérifiez la cuisson en goutant à partir d’une heure, et remuez les régulièrement pour qu’ils cuisent uniformément… Ils doivent toujours être recouverts d’eau, vérifiez aussi le niveau tant que vous y êtes…)

Une fois que vous estimez qu’ils sont fondants sous la dent, coupez le feu, enlevez les feuilles de laurier, salez le tout, remuez bien.

Puis à l’aide d’une écumoire, récupérez la moitié environ des haricots, ainsi que les carottes et les gousses d'ail et mixez finement au blender. Réservez, le temps de reporter le reste des haricots et de leur eau de cuisson à ébullition.

Lorsque l’eau bout à nouveau, versez y les pâtes et comptez environ 1 à 2 minutes de moins que le temps de cuisson indiqué pour des pâtes bien « al dente »…

Une fois ce temps écoulé, reversez votre purée de haricots dans la marmite et remuez doucement pour que le mélange soit homogène.





Servez dans les bols, ajoutez une bonne rasade d’huile d’olive, du poivre blanc, ainsi que quelques feuilles de basilic concassées et lancez-vous dans une discussion animée et chaleureuse avec votre voisin de tablée, on est ici en famille…

Et donc à bientôt, pour la saison 2 de 2 Zazous dans le Mistral… !

jeudi 1 mars 2012

Brioche bulgare à la cardamome... ou un après-midi de boulange voyageuse

Cet après-midi là, j’avais envie d’ubiquité.

Être transportée dans un tourbillon à l’indienne évoqué par autant de riz épicés, de parfums enivrants, de noms enchanteurs (qui peut résister à des mots aussi exaltants que « Bangalore », « Malabar », « Kerala » ou « Jaïpur ») et de couleurs vibrantes.

Retraverser l’océan immédiatement pour évoquer la douceur d’une soirée martiniquaise, entourée par le bruissement des cannes à sucre.

Réussir le tour de force d’évoquer le souvenir à la fois des pâturages bretons et de la chaude saveur d’une cuisine maghrébine.

Et enfin finir mon périple vers des terres encore inexplorées, pour goûter une première fois au charme slave…

Cet après-midi-là, j’ai visité tous ces endroits.

En quelques heures.

J’ai épluché avec délice les gousses de ma cardamome verte, toujours aussi envoûtée par ce parfum à la fois boisé, floral et camphré qui a le don de me transporter immédiatement (eh oui je l’ai déjà dit ou encore ).

Quand les grains ambrés de ma cassonade ont eu fini de remplir mon verre mesure, je me suis dit qu’un ti-punch pour accompagner tout ça n’aurait pas détonné.

J’ai trempé un doigt gourmand dans le lait fermenté : qu’il soit ribot ou lben, il attendait sagement d’exécuter le miracle qu’il produit irrémédiablement sur toute pâtisserie : un moelleux incomparable.

Et quand enfin il a été temps de pétrir, de malaxer, de façonner, je me suis dit qu’à l’ombre d’aussi jolies brioches en fleur, la Bulgarie devait être vraiment une terre à découvrir…

Alors un grand merci à Iza pour m’avoir ouvert la porte à un si bel après-midi de boulange voyageuse… puisque c’est chez elle que cette brioche bulgare a commencé à s’épanouir.

Et vous, vous embarquez pour où ?






Ingrédients (pour une sommité florale rassasiant au moins 5 convives)

-          500 g de farine (j’ai pris de la T65)
-          2 œufs
-          15 g de levure de boulanger
-          200 g de lait ribot à peine tiédi
-          20 g de beurre en parcelles à température ambiante
-          70 g de cassonade
-          6 à 8 gousses de cardamome verte
-          1 cc de sel
-          50 g de beurre fondu

Décortiquez les gousses de cardamome pour en recueillir les graines, et mixez ces graines dans un blender avec la cassonade pendant 5 bonnes minutes.
J’ai fait la brioche en MAP, Iza vous indique comment la pétrir à la main avec en plus les images du façonnage donc foncez la voir !

Procédez en fonction de votre MAP quant à l’ordre des ingrédients à verser, par contre réservez le beurre en parcelles : lancez le programme pâte une fois que tous les ingrédients sont réunis, laissez la pétrir quelques minutes, et une fois seulement que le pâton est formé et qu’il se tient, ajoutez alors votre beurre.

Après le temps de repos habituel, dégazez gentiment la pâte et divisez là en 16 boules de poids égal (si vous pouvez, moi je n’ai réussi qu’à en faire que 14 et c’est allé quand même).

Etalez chaque boule en disque, badigeonnez ce disque de beurre fondu, et saupoudrez le d’une rasade généreuse de sucre parfumé à la cardamome.

Puis superposez dessus un autre disque de pâte lui-même badigeonné et saupoudré, et ainsi de suite jusqu’à ce que vous ayez 4 couches de pâte (soit 4 disques… évidemment si vous n’avez que 14 pâtons, il y en aura au moins 2 qui n’auront que 3 couches de pâte… mais bon on n’est pas tous faits pareils après tout…)

Roulez chaque montage de disques en un boudin à peu près harmonieux, et découpez dans ce boudin des triangles de pâte.

Chemisez un moule à manqué de 24 cm de diamètre de papier sulfurisé, et placez y les triangles en les superposant au final puisque c’est cela qui crée l’impression « florale » de cette jolie brioche…
S’il vous reste du beurre fondu et du sucre parfumé, c’est le moment de faire un geste citoyen et de tout recycler en l’arrosant généreusement…

Laissez pousser dans un endroit chaud et à l’abri des courants d’air pendant 45 min.

Enfournez dans un four préchauffé à 180° en chaleur tournante, et laissez cuire une 30aine de minutes (à ajuster en fonction de votre four et de la coloration souhaitée de la brioche).






Après avoir dégusté cette mie filante et parfumée, je me suis dit que finalement ce n’était pas si grave qu’on soit dimanche soir ce soir là.
Parce que vous savez quoi : dès lundi, j’y retourne tout là-bas. Oui.

Il en reste plein, de la brioche.


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