Paris - Marseille,
800 bornes qui nous séparent...
800 bornes à peupler de nos passions, nos coups de cœur et éclats de voix !
Mistral Cooking
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Salé
300 millions de choux chinois... et une salade com...
Boulettes au zaatar et tomates au thym
Carpaccio de tomates d'antan au Vieux Comté
Chili con carne en vert et blanc... pour en finir ...
Clafoutis de courgettes aux amandes, fêta, basilic...
Dal jaune et vert aux 10 parfums... pour partir lo...
Dernière daube de la saison... Version Bollywood !...
Fèves et Petits pois : le printemps dans un bol
Focaccia au zaatar... Ou quand l'Italie flirte ave...
Gratin dauphinois de patates douces au lait de coc...
Keftas à la coriandre, raïta au cumin et salade fr...
La Figue, Le Salé : tartelettes "retour de Corse"
La potée des Aubagnens...
Labneh maison... ou la crème de la crème du Liban
Lasagnes Primavera : crème de courgettes au basili...
Le steak à cheval joue à la dînette... ou la guerr...
Les farcis du panier...ou le lien social 2.0
Lieu noir rôti aux céréales gourmandes ou être et ...
Menu Auvergnat, part Two : la truffade
Menu Breton, part One : le homard
Menu Breton, part Three : le bar en croûte de sel ...
Menu Breton, part Two : les coques
Minestrone d'été... ou "back to basics" désabusé
Papillote de saumon aux agrumes "perfect mom"
Pasta e Fagioli... pour un grand merci !
Petit curry des soirs de pluie... ou des après-mid...
Petits farcis végétariens : ricotta, asperges viol...
Poulet rôti en brique d'argile et sa poêlée de qui...
Recette récup' # 3 : omelette roulée aux radis, ch...
Risotto vert au haddock... ou l'art de se ruiner e...
Salade anglaise à l'italienne, ou quand la Méditer...
Salade de cornilles au pesto...ou la tradition vs ...
Salade de lentilles corail, fenouil et saumon fumé...
Salade girly betteraves, yaourt et gruau de blé
Salade pomme,céleri, coeur de palmier... Crock'oll...
Salade udon et bébés bok choy... ou la Foodista Fe...
Soupe au légume de l'espace
Soupe de fèves au lard et aux courgettes, pour un ...
Soupe du soleil : le menu récup' !
Tapenade maison...ou la nouvelle indignation
Tarte feuilletée crème de fenouil, pignons et estr...
Une tarte à la tomate...ou 35 ans de bonheur palat...
Velouté de petit salé aux lentilles corail et épic...
Vendredi c'est brocolis... avec un Zeste, svp!
Sucré
Banana bread de jouvence au gingembre
Biscuit de Savoie à la farine de riz... ou la légè...
Biscuit roulé d'une enfance
Brioche au lait d'avoine et pépites de chocolat......
Brioche bulgare à la cardamome... ou un après-midi...
Cake café, cardamome, amandes... ou le déni du pri...
Cake citron vert, mascarpone, miel et épices
Cake d'hiver : pommes, noisettes et abricots secs
Cake triple M, Mûres-Matcha-Mascarpone... pour en ...
Charlotte rose, poire grenade...ou une aristocrate...
Confiture de cerises à la cardamome... ou l'éloge ...
Confiture de Mara des Bois, façon Mamée.
Epiphanie Frenzy : couronnes et galettes !
Flognardes aux poires et verveine
Galets fondants gingerbread ou petites illusions e...
Gâteau épicé aux poires, maïs et amandes
Golden syrup et manucure...ou Cornish fairings au ...
Granolas maison à la fleur de sel... pour le défi ...
Iles flottantes matcha, chocolat, pistaches
In love with Mounas.
La 1ère tarte aux pommes et autres gorgées de bièr...
La Figue, Le Sucré : Crumble de fin d'été
La piste aux étoiles : noix, banane, mascarpone et...
Le cake fort en chocolat...ou lettre à une future ...
Le Kouglof... ou le fétichisme culinaire fait brio...
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Ca y est on y est, je vous vois déjà l'oeil en berne, le sourire un peu crispé à la vue du ciel métallique, des trombes d'eau qui se déversent à intervalles réguliers, et de la perspective de devoir ranger définitivement tous ces jolis petits débardeurs en madras... L'automne est arrivé certes, sans se presser (faut le dire vite), mais est ce grave? NON!! Parce que comme d'habitude (et heureusement sinon la vie serait bien trop triste), le fait de devoir remiser les sandalettes au placard est également synonyme de : - se gaver de figues, de noix et de raisins sans penser aux répercussions sur nos courbes puisqu'il faut stocker pour l'hiver... - regarder avec délectation tous les produits qu'on avait pas pu cuisiner depuis si longtemps et se dire qu'en fait quand on aime manger, toutes les saisons sont bonnes à marier... - s'envelopper dans les 1ers châles, les 1ères écharpes, chausser les 1ères chaussettes molletonnées et se pelotonner dans le canapé en laissant dépasser juste un petit bout de nez pour se plonger dans les nouveautés qu'on avait pas pu lire de l'été... Et en parlant de lecture et de nouveauté, cette année vous êtes particulièrement gâtés, puisqu'il y a à rajouter à votre liste de lecture : Le nouvel e-book des recettes d'automne, dans la collection Carnets de Blogueurs éditée en partenariat avec le site Rue du Commerce!
Vous y trouverez plein de jolies recettes mettant en valeur les produits phares de la saison aux feuilles mortes : la poire, la pomme, le potimarron, le jambon ibérique, la cranberrie ou bien encore le chou! C'est joliment rédigé et illustré par les blogueuses qui ont participé au numéro :
c'est joliment orchestré par Rue du Commerce, et ça vous fera passer un bien joli moment sur votre canapé... La recette de 2 Zazous dans le Mistral qui y est présentée pourra vous faire passer un automne serein, le ventre bien plein... Je n'en dis pas plus, pour aller voir ce qui s'y passe, il vous suffit juste de cliquer sur le bouton ci-dessous :
Bon alors oui, je sais l'automne est arrivé... Mais avec un canapé et des bouquins, des grappes de raisins et des noix à portée de mains, eh bien j'ai envie de vous dire : même pas mal! Bonne lecture, bonne dégustation et un grand merci à Rue du Commerce pour ce bel ajout à sa collection Carnet de Blogueurs!
Je l'ai planifié, je l'ai porté, je l'ai tant espéré.
J'y ai réfléchi longuement, il a été la source d'autant
d'angoisses pétrifiantes que d'exultations infinies.
Je me suis demandé si je serais à la hauteur, si j'y
arriverais, si c'était le bon moment, si j'étais la bonne personne... pour en
finir par conclure que rien ne pourrait apporter de réponse satisfaisante à
toutes ses interrogations.
Cela fait partie de ces moments clés dans une vie où l'on se
dit finalement : et si c'était ça être vivant?
Si c'était ça la quintessence de la vie, que de souhaiter si
ardemment et pendant si longtemps quelque chose sans savoir si on saura le
mener à bien... pour finir par le voir enfin naître.
Et par accepter ensuite de lui laisser prendre son propre
chemin, en le guidant, en lui apportant de toutes nos forces ce dont il aura
besoin, mais en étant par là même consciente que cela ne suffira peut être pas.
Et plus important encore, en étant en paix avec ce sentiment là.
A vouloir tout maîtriser on en finit par ne plus rien tenter.
Or le Monde dans lequel on évolue depuis quelque temps est
tellement anxiogène que ce serait beaucoup plus simple de prononcer le statu
quo.
Le « ne faire rien et se laisser faire ».
Ce qui se transforme au bout du compte en « ne vivre
rien et se laisser survivre ».
J'ai décidé de faire comme tous les grands joueurs de poker
de ce Monde.
A ce moment-là dans ma vie, j'ai décidé de faire
« Tapis ».
Et de tout mettre dans la balance.
Tout risquer pour peut-être ne rien recevoir en retour.
Et il est enfin né.
Ce projet auquel je suis enchaînée depuis bien plus de 9
mois, qui m'obsède, me tourmente et me passionne a enfin vu le jour.
Mistral Cooking, une nouvelle société spécialisée dans la
fabrication de petits plats mijotés, livrés à domicile ou au bureau sur
Marseille et sa région, cuisinés avec des produits frais, locaux et de saison,
a été créée en juillet 2012.
Et commence son activité demain.
Pour la fêter dignement cette naissance, je voulais donc
l'accompagner ici chez son grand frère, le blog 2 zazous dans le Mistral créé
lui en mars 2011 et qui a été l'étincelle déterminante pour m'aider à changer
de vie.
En cela je ne remercierai jamais assez les zazous.
Quand un bébé naît on ouvre le champagne.
Ici pour la naissance de cette société, nous dégusterons
ensemble un bol de granola maison.
Un granola très chocolat, gourmand au plus haut point et qui
me sera nécessaire pour y puiser l'énergie dont je vais avoir besoin pour faire
grandir et vivre Mistral Cooking.
Ce qui est d'ailleurs un vrai clin d'œil à une vraie
grossesse, puisqu'enceinte de ma deuxième fille je m'étais prise d'une passion
sans bornes toute hormonale pour un granola quinoa-chocolat d'une grande marque
distributeur.
La boucle est donc bouclée : avec Mistral Cooking, je dis
vraiment adieu à tout ce que la société actuelle a essayé de nous inculquer par
le biais de la consommation de masse et du formatage des esprits (« créer
une entreprise en pleine Crise tu es folle!!! »)
Je dis même adieu au granola industriel.
Et je vous jure que je n'ai pas perdu au change.
Celui ci est sucré juste comme il faut, sans beurre, sans
huile (de palme ni d'autre chose), à la fois croquant et moelleux, gourmand comme
on n'en fait plus avec son parfum délicat de noix de coco qui se marie au
fondant du chocolat noir en pépites.
Bref un granola dont on mangerait des kilos.
Je vous laisse une nouvelle fois, avec cette recette, cette
naissance, une peur immense... et des étoiles plein les yeux.
C'est incroyable à quel point ça vaut le coup.
Ingrédients(pour plus d'1kg de granola, alors
prévoyez des bocaux conséquents!!)
–130 g d'amandes entières non mondées
–50 g de graines de lin brun (pour les oméga 3
tiens ! Je suis sûre que le granola de la marque distributeur n’en a pas lui… Na !)
–500 g de mélange flocons 5 céréales (à acheter
en vrac dans les magasins bios)
–320 g de lait
–120 g de sirop d'agave
–30 g de cacao amer type Van Houten
–70 g de quinoa soufflé (dans les magasins bios)
–170 g de pétales de blé au chocolat (dans les
magasins bios)
–100 g de pépites de chocolat
–150 g de noix de coco rapée
Avant tout préchauffez votre four à 120° en chaleur
tournante.
Et habillez vos plaques de four de papier sulfurisé.
Concassez grossièrement les amandes en éclats irréguliers (au
pilon par exemple, ou au rouleau à pâtisserie, les amandes préalablement
enfermées dans un sac de congélation).
Mélangez dans un grand saladier les morceaux d'amande, le
mélange flocons 5 céréales, la noix de coco râpée et les graines de lin.
Dans une casserole, faites chauffer doucement le lait avec le
sirop d'agave et le cacao amer... comme si vous faisiez un chocolat chaud.
Laissez légèrement refroidir le lait, puis versez le sur le
mélange céréales-amandes-coco et mélangez bien pour que le tout soit
correctement humecté.
Versez ce mélange en l'étalent bien sur la plaque du four et
enfournez pour une quarantaine de minutes, afin de le dessécher et ce en le
remuant toutes les 5 minutes pour le « griller » uniformément.
Lorsque le tout vous paraît correctement « rôti »
(et je vous raconte pas l'odeur dans la maison, à ce stade vous devriez être
entouré d'une nuée de furieux qui vous demandent inlassablement quand est-ce
que c'est prêt...) sortez la plaque du four et là, étape fatidique, laissez le
tout bien refroidir.
Incorporez ensuite au mélange froid les pépites de chocolat,
les pétales de blé cacaotés et le quinoa soufflé.
Mettez en pot et préparez-vous à affronter sereinement x
journées de labeur bien remplies, puisque rassasiée de ce granola
outrageusement chocolaté...
x étant bien entendu fonction du nombre de fois où vous vous
resservirez dans ladite journée.
Après je sais que vous travaillez dur, alors pourquoi se
priver?
Je vous abandonne ici...
Il se trouve que j'ai un bocal à finir.
Et plein d’autres à préparer, pour Mistral Cooking.
PS : ce billet, outre le fait de célébrer le lancement
de Mistral Cooking, est également dédié à ma petite nièce L., qui est sur le
point de naître elle, pour de vrai.
Je lui souhaite du fond du cœur une vie aussi réconfortante
et entière que ce granola chocolaté !
Il en va des chansons
populaires comme des souvenirs gustatifs de l'enfance : quelles qu'en
soient leurs véritables qualités (organoleptiques ou musicales), ce
seront ceux là que nous nous en entêterons à aimer envers et
contre tout.
C'est toujours celle là
que vous chanterez à tue tête dans votre fiat 500 (oui je sais
c'est une obsession, mais pour moi qui n'ai qu'un Berlingo, certes
prénommé Georges, on fantasme comme on peut), les yeux levés vers
le soleil couchant en filant à toute allure vers un autre de ces
apéros orgiaques dont seuls les vrais amis ont le secret...
Le pastis frappé et le
rosé glacé couleront à flots, et c'est les yeux brillants du
plaisir de se retrouver et la voix rauque d'avoir déjà tant fumé,
que vous déposerez votre contribution au buffet...
Rebondie, dorée, si
parfumée...
C'est auréolée d'une
envie assumée d'Italie que ce soir, la focaccia encore tiède que
vous aurez apporté vous plongera avec délice dans l'époque où il
suffisait d'enchaîner les belles soirées d'été comme celles-ci
pour se croire tout à la fois invincibles, immortels et omnipotents.
Alors, fermez les yeux,
inspirez un grand coup et lancez vous avec moi : « Lasciatemi
cantare... con la chittara in mano... »
Ingrédients (pour 2
focaccias d'une vingtaine de cm de diamètre, ce qui fait que 5
personnes affamées par une alcoolisation débutante peuvent sans
problème s'en repaître)
450 g de farine T55
(j'en avais plus j'ai mis un mélange de T45 et de T65, ça marche
aussi)
15 g de levure
fraiche de boulanger (la recette originale donne 1 ½ cc de levure
déshydratée, mais je préfère toujours la fraiche)
Fleur de sel
Huile d'olive
Pour la garniture :
2 tomates bien mûres
type Marmande
100 g d'olives
noires
1 gousse d'ail
de l'origan séché
(ou un mélange d'herbes de Provence)
Mettez tous les
ingrédients dans la cuve de la MAP, et sélectionnez le programme
pâte seule.
A la fin du programme (et
donc ici de la 1ère levée), versez la pâte sur un plan de travail
fariné. Divisez là en 2 pâtons, formez des boules que vous
aplatirez du plat de la main. Déposez ces boules sur une plaque de
cuisson huilée, huilez également les pâtons et filmez les.
Laissez lever à nouveau
à l'abri des courants d'air jusqu'à ce que la pâte double de
volume (en ces temps de canicule ça peut prendre 1h seulement, en
général et par temps frais comptez 1h30 à 2h)
Préparez la garniture
pendant la 2ème pousse : découpez vos tomates en petits dés
irréguliers, et les olives noires en rondelles. Pelez, égermez la
gousse d'ail et taillez la finement.
Mélangez les tomates,
l'ail et les rondelles d'olive dans un saladier, et versez un filet
d'huile d'olive sur le tout.
Préchauffez votre four à
230°. Retirez le film alimentaire et enfoncez vos doigts sur toute
la surface de la pâte pour former des creux.
Déposez dans ces creux
votre garniture, saupoudrez d'origan, parsemez de fleur de sel toute
la surface des focaccias et enfournez pour une vingtaine de minutes.
Laissez refroidir sur une
grille après cuisson, juste le temps que vous ne vous bruliez pas en
mordant dedans à pleines dents...
A accompagner de bons
amis le temps d'une soirée qui n'en finit pas.
Je vous laisse, Toto
m'appelle et je ne peux plus résister...
Pour une autre recette de
Focaccia, qui cette fois tirait vers le Liban, c'est par là !
Le
mini légume, c'est tout le génie des as du marketing qui s'exprime
en quelques centimètres à peine.
Le
mini légume, au début tu ne te méfies pas, tu ne l'as pas encore
bien vu, bien trop occupée à soupeser de gigantesques pastèques et
des melons charnus, ou à renifler le pédoncule d'une tomate
ancienne qui te fait de l'œil...
Mais
à peine est-il entré dans ton champ de vision conscient que tu es
déjà perdue corps et biens, puisque comme son nom l'indique, il est
mini, il est riquiqui, il est tout tout tout petit, on dirait un vrai
mais en rétréci...
On
dirait... rhooooooo un bébé légume!
Et
là des siècles d'inné – et quelques dizaines d'années d'acquis
par le biais de la société de consommation que nous chérissons
tant – t'écrasent sous le poids de leur impérieux commandement :
« prends soin de tout ce qui est petit, trop mignon
screugneugneu, riquiqui, et tu en feras quelque chose de Grand».
Ça
marche donc à peu près pour tout :
un
mini chat (le chaton adorable qui s'est transformé au fil des ans en
Maine Coon de 8,5 kg),
un
mini chien (le chiot minuscule que tu tenais dans ta main et qui te
renverse à présent de ses 120kg de St Bernard),
un
mini humain (ton bébé que tu tenais au creux d'un seul bras et qui
te demande aujourd'hui d'un air morgue ce qu'on mange ce soir),
une
mini jupe (encore la survie de l'espèce),
une
mini voiture (pourquoi est ce que tu crois que tu aimes tant ta Fiat
500? parce qu'elle te rappelle l'époque où tu en tenais une dans la
main, de Majorette),
un
mini PC (que tu peux théoriquement glisser dans ton sac alors que tu
n'as jamais besoin d'un ordi quand tu fais les courses chez Dia)
une
mini dînette (arrête de piquer les taraillettes en porcelaine de
tes filles, c'est pathétique)
un
mini macaron ou un mini cookie (tu crois que parce qu'il est petit il
n'ira pas se loger où tu penses en mettant donc en péril la survie
de l'espèce, mais 15 mini macarons égalant facilement 3 vrais,
bref...)
ton
mari (mais ça c'est ta belle-mère qui en a pris soin quand il était
petit et t'as vu, elle en a fait quelque chose de Grand non?)
Voilà.
Et
maintenant le mini légume.
Comment
résister?
On
peut pas.
Et
te voilà donc chez toi avec une cargaison de minis légumes.
Mais
en même temps si tu en avais acheté plus, eh bien disons que la
France serait obligée demain d'emprunter à des taux beaucoup plus
élevés que d'habitude pour régler ta contribution à la crise de
la dette.
Donc?
Et
là l'illumination.
Voilà
ce que tu pourras répondre à ton mari goguenard qui s'apprête à
te demander ce que donc tu vas faire de ces bébés légumes trop
mignon screugneugneu achetés à prix d'or sur un coup de tête :
« Je
vais en faire des minis conserves, pour offrir comme minis cadeaux
gourmands aux mères des minis copines de nos enfants ».
Bon
en fait c'est pas vrai, tu vas les garder pour toi et les manger
toute seule avec volupté accompagnées d'une bonne baguette
fraiche...
Mais
tant de mauvaise foi t'ont quand même fait gagner les recettes qui
suivent :
Ingrédients
(pour 3 minis conserves, et une normale, mais j'avais plus de minis
pots... snif)
Pour
les conserves de poivrons à l'ail et au basilic
Une
quinzaine de ces magnifique minis poivrons rouges trop mignons que
tu vois là bas
Une
gousse d'ail
Du
sel, du poivre
De
la bonne huile d'olive bien fruitée
Quelques
feuilles de basilic frais
Mettez
les poivrons sur une plaque recouverte d'une feuille d'alu ou papier
sulfu, et enfournez dans un four préchauffé à 210°. Vu la taille
de la bête, ne les laissez pas tout seuls trop longtemps, environ 10
minutes suffiront à ce que leur peau noircisse et cloque.
Laissez
les un peu refroidir, avant de les peler et épépiner (si vous
voulez les avoir entiers je vous conseille de les épépiner avant
cuisson). Salez les, pelez la gousse d'ail et coupez la en petits
morceaux, mettez les minis poivrons dans les pots préalablement
stérilisés (ou simplement ébouillantés ici, je ne compte pas
commercialiser...), ajoutez quelques morceaux d'ail, quelques
feuilles de basilic lavées, tassez bien et versez l'huile d'olive
pour les immerger totalement.
Laissez
mariner au moins une nuit avant dégustation...
Une
vraie « tu parles d'une recette » hein?
Mais
qui a dit que quand c'était simple ce n'était pas grand quand même?
A déguster avec du pain frais pour saucer la moindre goutte de
l'huile parfumée...
Pour
les aubergines marinées au vinaigre et au piment (ça c'est une
recette de famille lecteur, je te chéris vraiment pour te la donner
comme ça)
8
minis aubergines parme si mignonnes que tu as envie de les cajoler
tiens
du
sel
1
gousse d'ail
25
cl de vinaigre blanc
75
cl d'eau
de
la bonne huile d'olive bien fruitée
1
piment oiseau entier ou moulu
de
l'origan
Commencer
par laver les petites aubergines, et coupez les en lamelles (ici je
les ai laissées entières bien que lamellées, pour faire plus joli
mignon srcreugneugneu, mais vu qu'en vrai ça marche aussi avec des
aubergines normales toutes grosses tu peux lameller franchement si tu
en as envie. Par contre avec des vrais aubergines toutes grosses, il
faudra aussi les peler).
Mettez
les à dégorger au sel dans une passoire (pour les minis compter 1h
à 1h30, pour les grosses compter 3 h).
Une
fois ce temps écoulé, rincez les puis pressez les entre vos mains
plusieurs fois pour en expurger le maximum d'eau.
Mettez
à bouillir dans une casserole le vinaigre blanc mélangé à l'eau,
puis plongez y les aubergines pour 2 à 3 minutes (en fonction de la
taille des morceaux si tu vois ce que je veux dire...)
Récupérez
les à l'aide d'une écumoire, mettez en pot avec quelques morceaux
d'ail pelés, de l'origan, et un petit peu de piment entre quelques
couches d'aubergines, tassez bien, puis versez votre bonne huile
d'olive bien fruitée, ainsi qu'une petite louche (ou une cuillère à
soupe, tout dépend de la taille du pot tu vois ce que je veux
dire...) du bouillon vinaigré.
Fermez
et laissez mariner au moins 12 h.
A
déguster tout pareil avec du pain frais...
Pour
ce qui est du mélange vinaigre/eau, la quantité est donnée à vue
de pif, pour mes petites aubergines ça suffisait amplement.
Si
vous voulez en faire des grosses, veillez juste à respecter le
principe d'un volume de vinaigre blanc pour 2 volumes d'eau, et
adaptez en fonction des quantités à ébouillanter...!
Bon,
je vous laisse, je m'en vais écouter M. Dutronc Père... en jouant
aux taraillettes.
Si vous m’aviez demandé à mes 15 ans
si j’avais déjà goûté à la cuisine mexicaine, je vous aurais sûrement répondu
une fanfaronnade du style « ben oui, tu crois que je sors d’où ? De
Cucuron ? » (mes excuses les plus plates avec 17 ans de retard aux
très respectables habitants de Cucuron – Vaucluse)
en faisant référence à la fois où ma
charmante famille d’accueil américaine en Caroline du Nord m’avait emmenée me
bourrer de nachos et de pseudo quesadillas au Taco Bell du coin.
Ce qui en gros revient à comparer
l’œuvre d’art sertie de son solitaire à 3 carats achetée chez Fred, Place
Vendôme par le vieux monsieur distingué qui a partagé 60 ans de vie commune et
de crédit/bail emphytéotique/emmerdes avec vous, à la bague de la tirette à 2
francs offerte en se mouchant avec le bras par l’adolescent boutonneux qui
partage vos demies journées pédagogiques depuis 47 heures et 35 minutes.
Bon même si depuis ce ne sont plus
les demies journées pédagogiques que se partagent les adolescents de 15 ans
mais plutôt la compilation de chaque seconde commentée sur le réseau social le
plus proche de chez vous, il semble qu’une conversation de ce genre soit toujours
d’actualité puisque j’ai surpris pas plus tard qu’hier une réflexion culinaire
d’une grande profondeur : un adolescent se plaignant avec morgue de la
bonne sauce aux tomates fraiches maison concoctée avec probablement amour et
rage par sa mère débordée, et lui préférant « 200 millions de fois la
sauce industrielle, parce que ben les vraies tomates c’est quand même trop
acide, quoi ».
Ce qui m’amène à 2 interrogations
fondamentales quant à la survie future du genre humain :
1)Quelle
a été la composition de la potion magique ingurgitée par l’industrie
agro-alimentaire pour avoir le pouvoir de rendre les tomates non
acides ?
2)En
décryptant enfin en totalité l’ADN de nos semblables, les chercheurs ont-il été
amené à découvrir l’allèle responsable du fléau de l’adolescence ? et si oui, à
qui faut-il envoyer le chèque pour en débarrasser sa progéniture ad vitam
aeternam ?
Bref, revenons à nos sombreros.
Ayant depuis appris que Taco Bell
fait tout sauf ce qui se mange, et que les nachos sont d’origine tex-mex et non
mexicaine, la cuisine mexicaine et moi avions été jusque-là comme de lointains
cousins issus de germains.
Très heureux de nous retrouver lors
de réunions festives en de rares occasions, comme tout particulièrement dans ce
très chouette restaurant de Paris 5ème : l’Anahuacalli, qui
vous offrait à l’époque – il y a 5 ans déjà que j’ai quitté Paris donc… - un
vrai fabuleux voyage gustatif au pays du serpent à plumes) mais en dehors de
ça, loin des yeux loin du ventre (bon à part quand je suis saisie d'une furieuse envie de revisiter...)
Et pourtant c’est une véritable
pulsion adolescente qui m’a saisie lors d’une de mes visites dans une
magnifique épicerie du Monde de la Rue St Michel à Marseille, à côté de la
Plaine : une véritable caverne d’Ali Baba de produits culinaires
directement importés des 4 coins du monde.
Or quand mes yeux se sont posés sur
d’adorables petites tortillas d’une dizaine de cm de diamètre j’ai su, que ce
soir, la soirée serait mexicaine… ou ne serait pas.
Cependant dans une maison
strictement dépourvue de piment jalapeño, de tomatillos, de crème aigre ou bien
même d’avocat, un voile sombre a commencé à se jeter sur ma soirée…
C’était sans compter la formidable
ressource puisée dans ce retour à l’âge ingrat où je baignais depuis quelques
heures.
Qu’avais-je dans mes placards ?
Des haricots rouges, mes fabuleuse
petites tortillas, un yaourt nature, un petit-suisse… et de la sauce bolognaise
maison.
Oui je sais j’en rougis, mais j’ai
osé nous chanter un ode aux Mayas… sur cet air d’enchiladas là :
Ingrédients (pour 6 personnes)
-Environ
500 g de bolognaise maison (composée donc de carottes, oignons, mélange de bœuf
et porc hachés, tomates, et huile d’olive)
-12
petites tortillas (de blé ici)
-500
g de coulis de tomate
-500
g de haricots rouges en conserve
-1
yaourt nature
-1
petit-suisse
-150
g de fromage râpé
-De
la ciboulette
-Du
chili (mélange des épices suivantes : piment fort, paprika, ail, cumin,
origan, girofle)
-Sel
et poivre
Tout d’abord commencez à rallonger
un peu votre bolo maison en y incorporant le coulis de tomate et en la
refaisant mijoter un petit quart d’heure, et ce sans avoir oublié de lui donner
un air de famille en y ajoutant une bonne rasade de chili (si vous aimez quand
c’est fort ! sinon 2 pincées suffiront…)
Ajoutez ensuite les haricots rouges
égouttés, refaites encore mijoter environ 10 minutes et coupez le feu.
Huilez votre plat à gratin,
préchauffez votre four à 190° environ, puis disposez-y les tortillas garnies du
mélange « chili/bolo »… (ne croyez pas que ça ne me coûte pas de
l’écrire…).
Parsemez de fromage râpé, faites
votre maligne en fermant les tortillas trop petites que vous avez remplies
jusqu’à la gueule par des cure-dents, couvrez du reste de chili-bolo et enfournez
pour environ 15 minutes (jusqu’à ce que ce soit bien gratiné).
Pendant ce temps, mélangez le yaourt
et le petit-suisse (vous pouvez ajouter un peu de jus de citron pour le rendre
plus « aigre » mais c’était la dèche chez moi ce soir-là…), salez et
poivrez, incorporez la ciboulette ciselée et réservez au frais.
Quand les « enchiladas »
sont bien gratinées, sortez du four, parsemez de sauce et servez immédiatement…
Que les amis mexicains qui pourraient lire
cette recette ne me jettent pas des seaux entiers d’huitlacoche à la
tête : comme dans toute forme d’adolescence, la transgression s’accompagne
toujours (de façon dormante à l’âge ingrat, puis consciente à l’âge adulte)
d’un profond respect pour les valeurs qu’on croit fouler aux pieds…
Donc amis mexicains qui me lirez,
cet air d’enchiladas là vous salue bien bas.
Et c’est avec un plaisir immense que
je prendrais des cours de cuisine mexicaine de qui voudra bien me les donner.
En tout cas, on s’est régalés.
Je crois bien que j’ai même un peu
(beaucoup) mangé salement avec les doigts.