Mistral Cooking

L'index des billets est arrivé !


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mardi 25 septembre 2012

Le nouvel e-book des Recettes d'Automne !!

Ca y est on y est, je vous vois déjà l'oeil en berne, le sourire un peu crispé à la vue du ciel métallique, des trombes d'eau qui se déversent à intervalles réguliers, et de la perspective de devoir ranger définitivement tous ces jolis petits débardeurs en madras...

L'automne est arrivé certes,
sans se presser (faut le dire vite),

mais est ce grave?

NON!!

Parce que comme d'habitude (et heureusement sinon la vie serait bien trop triste), le fait de devoir remiser les sandalettes au placard est également synonyme de :
- se gaver de figues, de noix et de raisins sans penser aux répercussions sur nos courbes puisqu'il faut stocker pour l'hiver...
- regarder avec délectation tous les produits qu'on avait pas pu cuisiner depuis si longtemps et se dire qu'en fait quand on aime manger, toutes les saisons sont bonnes à marier...
- s'envelopper dans les 1ers châles, les 1ères écharpes, chausser les 1ères chaussettes molletonnées et se pelotonner dans le canapé en laissant dépasser juste un petit bout de nez pour se plonger dans les nouveautés qu'on avait pas pu lire de l'été...

Et en parlant de lecture et de nouveauté, cette année vous êtes particulièrement gâtés, puisqu'il y a à rajouter à votre liste de lecture :

Le nouvel e-book des recettes d'automne, dans la collection Carnets de Blogueurs éditée en partenariat avec le site Rue du Commerce!





Vous y trouverez plein de jolies recettes mettant en valeur les produits phares de la saison aux feuilles mortes : la poire, la pomme, le potimarron, le jambon ibérique, la cranberrie ou bien encore le chou!

C'est joliment rédigé et illustré par les blogueuses qui ont participé au numéro :





c'est joliment orchestré par Rue du Commerce, et ça vous fera passer un bien joli moment sur votre canapé...

La recette de 2 Zazous dans le Mistral qui y est présentée pourra vous faire passer un automne serein, le ventre bien plein...

Je n'en dis pas plus, pour aller voir ce qui s'y passe, il vous suffit juste de cliquer sur le bouton ci-dessous :




Bon alors oui, je sais l'automne est arrivé...

Mais avec un canapé et des bouquins, des grappes de raisins et des noix à portée de mains, eh bien j'ai envie de vous dire :
même pas mal!

Bonne lecture, bonne dégustation et un grand merci à Rue du Commerce pour ce bel ajout à sa collection Carnet de Blogueurs!

dimanche 2 septembre 2012

Granola maison TRèS chocolat... pour une naissance chez moi !

Je l'ai planifié, je l'ai porté, je l'ai tant espéré.

J'y ai réfléchi longuement, il a été la source d'autant d'angoisses pétrifiantes que d'exultations infinies.

Je me suis demandé si je serais à la hauteur, si j'y arriverais, si c'était le bon moment, si j'étais la bonne personne... pour en finir par conclure que rien ne pourrait apporter de réponse satisfaisante à toutes ses interrogations.

Cela fait partie de ces moments clés dans une vie où l'on se dit finalement : et si c'était ça être vivant?
Si c'était ça la quintessence de la vie, que de souhaiter si ardemment et pendant si longtemps quelque chose sans savoir si on saura le mener à bien... pour finir par le voir enfin naître.
Et par accepter ensuite de lui laisser prendre son propre chemin, en le guidant, en lui apportant de toutes nos forces ce dont il aura besoin, mais en étant par là même consciente que cela ne suffira peut être pas. Et plus important encore, en étant en paix avec ce sentiment là.

A vouloir tout maîtriser on en finit par ne plus rien tenter.
Or le Monde dans lequel on évolue depuis quelque temps est tellement anxiogène que ce serait beaucoup plus simple de prononcer le statu quo.
Le « ne faire rien et se laisser faire ».
Ce qui se transforme au bout du compte en « ne vivre rien et se laisser survivre ».

J'ai décidé de faire comme tous les grands joueurs de poker de ce Monde.

A ce moment-là dans ma vie, j'ai décidé de faire « Tapis ».

Et de tout mettre dans la balance.
Tout risquer pour peut-être ne rien recevoir en retour.

Et il est enfin né.

Ce projet auquel je suis enchaînée depuis bien plus de 9 mois, qui m'obsède, me tourmente et me passionne a enfin vu le jour.

Mistral Cooking, une nouvelle société spécialisée dans la fabrication de petits plats mijotés, livrés à domicile ou au bureau sur Marseille et sa région, cuisinés avec des produits frais, locaux et de saison, a été créée en juillet 2012.

Et commence son activité demain.

Pour la fêter dignement cette naissance, je voulais donc l'accompagner ici chez son grand frère, le blog 2 zazous dans le Mistral créé lui en mars 2011 et qui a été l'étincelle déterminante pour m'aider à changer de vie.

En cela je ne remercierai jamais assez les zazous.

Quand un bébé naît on ouvre le champagne.
Ici pour la naissance de cette société, nous dégusterons ensemble un bol de granola maison.

Un granola très chocolat, gourmand au plus haut point et qui me sera nécessaire pour y puiser l'énergie dont je vais avoir besoin pour faire grandir et vivre Mistral Cooking.
Ce qui est d'ailleurs un vrai clin d'œil à une vraie grossesse, puisqu'enceinte de ma deuxième fille je m'étais prise d'une passion sans bornes toute hormonale pour un granola quinoa-chocolat d'une grande marque distributeur.

La boucle est donc bouclée : avec Mistral Cooking, je dis vraiment adieu à tout ce que la société actuelle a essayé de nous inculquer par le biais de la consommation de masse et du formatage des esprits (« créer une entreprise en pleine Crise tu es folle!!! »)

Je dis même adieu au granola industriel.

Et je vous jure que je n'ai pas perdu au change.

Celui ci est sucré juste comme il faut, sans beurre, sans huile (de palme ni d'autre chose), à la fois croquant et moelleux, gourmand comme on n'en fait plus avec son parfum délicat de noix de coco qui se marie au fondant du chocolat noir en pépites.
Bref un granola dont on mangerait des kilos.






Je vous laisse une nouvelle fois, avec cette recette, cette naissance, une peur immense... et des étoiles plein les yeux.
C'est incroyable à quel point ça vaut le coup.

Ingrédients (pour plus d'1kg de granola, alors prévoyez des bocaux conséquents!!)

        130 g d'amandes entières non mondées
        50 g de graines de lin brun (pour les oméga 3 tiens ! Je suis sûre que le granola de la marque       distributeur n’en a pas lui… Na !)
        500 g de mélange flocons 5 céréales (à acheter en vrac dans les magasins bios)
        320 g de lait
        120 g de sirop d'agave
        30 g de cacao amer type Van Houten
        70 g de quinoa soufflé (dans les magasins bios)
        170 g de pétales de blé au chocolat (dans les magasins bios)
        100 g de pépites de chocolat
        150 g de noix de coco rapée

Avant tout préchauffez votre four à 120° en chaleur tournante.
Et habillez vos plaques de four de papier sulfurisé.

Concassez grossièrement les amandes en éclats irréguliers (au pilon par exemple, ou au rouleau à pâtisserie, les amandes préalablement enfermées dans un sac de congélation).

Mélangez dans un grand saladier les morceaux d'amande, le mélange flocons 5 céréales, la noix de coco râpée et les graines de lin.

Dans une casserole, faites chauffer doucement le lait avec le sirop d'agave et le cacao amer... comme si vous faisiez un chocolat chaud.

Laissez légèrement refroidir le lait, puis versez le sur le mélange céréales-amandes-coco et mélangez bien pour que le tout soit correctement humecté.

Versez ce mélange en l'étalent bien sur la plaque du four et enfournez pour une quarantaine de minutes, afin de le dessécher et ce en le remuant toutes les 5 minutes pour le « griller » uniformément.

Lorsque le tout vous paraît correctement « rôti » (et je vous raconte pas l'odeur dans la maison, à ce stade vous devriez être entouré d'une nuée de furieux qui vous demandent inlassablement quand est-ce que c'est prêt...) sortez la plaque du four et là, étape fatidique, laissez le tout bien refroidir.

Incorporez ensuite au mélange froid les pépites de chocolat, les pétales de blé cacaotés et le quinoa soufflé.

Mettez en pot et préparez-vous à affronter sereinement x journées de labeur bien remplies, puisque rassasiée de ce granola outrageusement chocolaté...

x étant bien entendu fonction du nombre de fois où vous vous resservirez dans ladite journée.

Après je sais que vous travaillez dur, alors pourquoi se priver?






Je vous abandonne ici...
Il se trouve que j'ai un bocal à finir.

Et plein d’autres à préparer, pour Mistral Cooking.

PS : ce billet, outre le fait de célébrer le lancement de Mistral Cooking, est également dédié à ma petite nièce L., qui est sur le point de naître elle, pour de vrai.
Je lui souhaite du fond du cœur une vie aussi réconfortante et entière que ce granola chocolaté !


jeudi 26 juillet 2012

La focaccia, Toto Cutugno et moi...

Ne dites pas non, vous avez souri.

Il en va des chansons populaires comme des souvenirs gustatifs de l'enfance : quelles qu'en soient leurs véritables qualités (organoleptiques ou musicales), ce seront ceux là que nous nous en entêterons à aimer envers et contre tout.

La chanson de TotoCutugno ne fait pas exception.

C'est toujours celle là que vous chanterez à tue tête dans votre fiat 500 (oui je sais c'est une obsession, mais pour moi qui n'ai qu'un Berlingo, certes prénommé Georges, on fantasme comme on peut), les yeux levés vers le soleil couchant en filant à toute allure vers un autre de ces apéros orgiaques dont seuls les vrais amis ont le secret...

Le pastis frappé et le rosé glacé couleront à flots, et c'est les yeux brillants du plaisir de se retrouver et la voix rauque d'avoir déjà tant fumé, que vous déposerez votre contribution au buffet...

Rebondie, dorée, si parfumée...

C'est auréolée d'une envie assumée d'Italie que ce soir, la focaccia encore tiède que vous aurez apporté vous plongera avec délice dans l'époque où il suffisait d'enchaîner les belles soirées d'été comme celles-ci pour se croire tout à la fois invincibles, immortels et omnipotents.

Alors, fermez les yeux, inspirez un grand coup et lancez vous avec moi : « Lasciatemi cantare... con la chittara in mano... »






Ingrédients (pour 2 focaccias d'une vingtaine de cm de diamètre, ce qui fait que 5 personnes affamées par une alcoolisation débutante peuvent sans problème s'en repaître)

  • 230 ml d'eau
  • 40 ml de vin blanc sec
  • 1 ½ cc de sel
  • 1 CS d'huile d'olive
  • 450 g de farine T55 (j'en avais plus j'ai mis un mélange de T45 et de T65, ça marche aussi)
  • 15 g de levure fraiche de boulanger (la recette originale donne 1 ½ cc de levure déshydratée, mais je préfère toujours la fraiche)
  • Fleur de sel
  • Huile d'olive

  • Pour la garniture :
  • 2 tomates bien mûres type Marmande
  • 100 g d'olives noires
  • 1 gousse d'ail
  • de l'origan séché (ou un mélange d'herbes de Provence)

Mettez tous les ingrédients dans la cuve de la MAP, et sélectionnez le programme pâte seule.

A la fin du programme (et donc ici de la 1ère levée), versez la pâte sur un plan de travail fariné. Divisez là en 2 pâtons, formez des boules que vous aplatirez du plat de la main. Déposez ces boules sur une plaque de cuisson huilée, huilez également les pâtons et filmez les.

Laissez lever à nouveau à l'abri des courants d'air jusqu'à ce que la pâte double de volume (en ces temps de canicule ça peut prendre 1h seulement, en général et par temps frais comptez 1h30 à 2h)

Préparez la garniture pendant la 2ème pousse : découpez vos tomates en petits dés irréguliers, et les olives noires en rondelles. Pelez, égermez la gousse d'ail et taillez la finement.
Mélangez les tomates, l'ail et les rondelles d'olive dans un saladier, et versez un filet d'huile d'olive sur le tout.

Préchauffez votre four à 230°. Retirez le film alimentaire et enfoncez vos doigts sur toute la surface de la pâte pour former des creux.

Déposez dans ces creux votre garniture, saupoudrez d'origan, parsemez de fleur de sel toute la surface des focaccias et enfournez pour une vingtaine de minutes.

Laissez refroidir sur une grille après cuisson, juste le temps que vous ne vous bruliez pas en mordant dedans à pleines dents...





A accompagner de bons amis le temps d'une soirée qui n'en finit pas.

Je vous laisse, Toto m'appelle et je ne peux plus résister...

Pour une autre recette de Focaccia, qui cette fois tirait vers le Liban, c'est par là !




vendredi 20 juillet 2012

Petits pots de légumes marinés... ou tout est mini dans votre vie!

Le mini légume, c'est tout le génie des as du marketing qui s'exprime en quelques centimètres à peine.

Le mini légume, au début tu ne te méfies pas, tu ne l'as pas encore bien vu, bien trop occupée à soupeser de gigantesques pastèques et des melons charnus, ou à renifler le pédoncule d'une tomate ancienne qui te fait de l'œil...

Mais à peine est-il entré dans ton champ de vision conscient que tu es déjà perdue corps et biens, puisque comme son nom l'indique, il est mini, il est riquiqui, il est tout tout tout petit, on dirait un vrai mais en rétréci...
On dirait... rhooooooo un bébé légume!

Et là des siècles d'inné – et quelques dizaines d'années d'acquis par le biais de la société de consommation que nous chérissons tant – t'écrasent sous le poids de leur impérieux commandement : « prends soin de tout ce qui est petit, trop mignon screugneugneu, riquiqui, et tu en feras quelque chose de Grand».

Ça marche donc à peu près pour tout :
un mini chat (le chaton adorable qui s'est transformé au fil des ans en Maine Coon de 8,5 kg),
un mini chien (le chiot minuscule que tu tenais dans ta main et qui te renverse à présent de ses 120kg de St Bernard),
un mini humain (ton bébé que tu tenais au creux d'un seul bras et qui te demande aujourd'hui d'un air morgue ce qu'on mange ce soir),
une mini jupe (encore la survie de l'espèce),
une mini voiture (pourquoi est ce que tu crois que tu aimes tant ta Fiat 500? parce qu'elle te rappelle l'époque où tu en tenais une dans la main, de Majorette),
un mini PC (que tu peux théoriquement glisser dans ton sac alors que tu n'as jamais besoin d'un ordi quand tu fais les courses chez Dia)
une mini dînette (arrête de piquer les taraillettes en porcelaine de tes filles, c'est pathétique)
un mini macaron ou un mini cookie (tu crois que parce qu'il est petit il n'ira pas se loger où tu penses en mettant donc en péril la survie de l'espèce, mais 15 mini macarons égalant facilement 3 vrais, bref...)
ton mari (mais ça c'est ta belle-mère qui en a pris soin quand il était petit et t'as vu, elle en a fait quelque chose de Grand non?)

Voilà.
Et maintenant le mini légume.

Comment résister?
On peut pas.

Et te voilà donc chez toi avec une cargaison de minis légumes.
Sauf que, on en fait quoi au juste, une fois qu'on a fini de jouer à la dînette?

Une ratatouille pour Lilliputiens?

Mais en même temps si tu en avais acheté plus, eh bien disons que la France serait obligée demain d'emprunter à des taux beaucoup plus élevés que d'habitude pour régler ta contribution à la crise de la dette.

Donc?

Et là l'illumination.
Voilà ce que tu pourras répondre à ton mari goguenard qui s'apprête à te demander ce que donc tu vas faire de ces bébés légumes trop mignon screugneugneu achetés à prix d'or sur un coup de tête :
« Je vais en faire des minis conserves, pour offrir comme minis cadeaux gourmands aux mères des minis copines de nos enfants ».

Bon en fait c'est pas vrai, tu vas les garder pour toi et les manger toute seule avec volupté accompagnées d'une bonne baguette fraiche...

Mais tant de mauvaise foi t'ont quand même fait gagner les recettes qui suivent : 






Ingrédients (pour 3 minis conserves, et une normale, mais j'avais plus de minis pots... snif)

  • Pour les conserves de poivrons à l'ail et au basilic
  • Une quinzaine de ces magnifique minis poivrons rouges trop mignons que tu vois là bas
  • Une gousse d'ail
  • Du sel, du poivre
  • De la bonne huile d'olive bien fruitée
  • Quelques feuilles de basilic frais

Mettez les poivrons sur une plaque recouverte d'une feuille d'alu ou papier sulfu, et enfournez dans un four préchauffé à 210°. Vu la taille de la bête, ne les laissez pas tout seuls trop longtemps, environ 10 minutes suffiront à ce que leur peau noircisse et cloque.
Laissez les un peu refroidir, avant de les peler et épépiner (si vous voulez les avoir entiers je vous conseille de les épépiner avant cuisson). Salez les, pelez la gousse d'ail et coupez la en petits morceaux, mettez les minis poivrons dans les pots préalablement stérilisés (ou simplement ébouillantés ici, je ne compte pas commercialiser...), ajoutez quelques morceaux d'ail, quelques feuilles de basilic lavées, tassez bien et versez l'huile d'olive pour les immerger totalement.
Laissez mariner au moins une nuit avant dégustation...
Une vraie « tu parles d'une recette » hein?
Mais qui a dit que quand c'était simple ce n'était pas grand quand même? A déguster avec du pain frais pour saucer la moindre goutte de l'huile parfumée...

  • Pour les aubergines marinées au vinaigre et au piment (ça c'est une recette de famille lecteur, je te chéris vraiment pour te la donner comme ça)
  • 8 minis aubergines parme si mignonnes que tu as envie de les cajoler tiens
  • du sel
  • 1 gousse d'ail
  • 25 cl de vinaigre blanc
  • 75 cl d'eau
  • de la bonne huile d'olive bien fruitée
  • 1 piment oiseau entier ou moulu
  • de l'origan

Commencer par laver les petites aubergines, et coupez les en lamelles (ici je les ai laissées entières bien que lamellées, pour faire plus joli mignon srcreugneugneu, mais vu qu'en vrai ça marche aussi avec des aubergines normales toutes grosses tu peux lameller franchement si tu en as envie. Par contre avec des vrais aubergines toutes grosses, il faudra aussi les peler).
Mettez les à dégorger au sel dans une passoire (pour les minis compter 1h à 1h30, pour les grosses compter 3 h).
Une fois ce temps écoulé, rincez les puis pressez les entre vos mains plusieurs fois pour en expurger le maximum d'eau.
Mettez à bouillir dans une casserole le vinaigre blanc mélangé à l'eau, puis plongez y les aubergines pour 2 à 3 minutes (en fonction de la taille des morceaux si tu vois ce que je veux dire...)
Récupérez les à l'aide d'une écumoire, mettez en pot avec quelques morceaux d'ail pelés, de l'origan, et un petit peu de piment entre quelques couches d'aubergines, tassez bien, puis versez votre bonne huile d'olive bien fruitée, ainsi qu'une petite louche (ou une cuillère à soupe, tout dépend de la taille du pot tu vois ce que je veux dire...) du bouillon vinaigré.
Fermez et laissez mariner au moins 12 h.
A déguster tout pareil avec du pain frais...

Pour ce qui est du mélange vinaigre/eau, la quantité est donnée à vue de pif, pour mes petites aubergines ça suffisait amplement.
Si vous voulez en faire des grosses, veillez juste à respecter le principe d'un volume de vinaigre blanc pour 2 volumes d'eau, et adaptez en fonction des quantités à ébouillanter...!





Bon, je vous laisse, je m'en vais écouter M. Dutronc Père... en jouant aux taraillettes.


jeudi 21 juin 2012

Sur un air d'enchiladas... ou ode à une adolescence

A 15 ans on dit d’ces trucs… J’vous jure.

Si vous m’aviez demandé à mes 15 ans si j’avais déjà goûté à la cuisine mexicaine, je vous aurais sûrement répondu une fanfaronnade du style « ben oui, tu crois que je sors d’où ? De Cucuron ? » (mes excuses les plus plates avec 17 ans de retard aux très respectables habitants de Cucuron – Vaucluse)
en faisant référence à la fois où ma charmante famille d’accueil américaine en Caroline du Nord m’avait emmenée me bourrer de nachos et de pseudo quesadillas au Taco Bell du coin.

Ce qui en gros revient à comparer l’œuvre d’art sertie de son solitaire à 3 carats achetée chez Fred, Place Vendôme par le vieux monsieur distingué qui a partagé 60 ans de vie commune et de crédit/bail emphytéotique/emmerdes avec vous, à la bague de la tirette à 2 francs offerte en se mouchant avec le bras par l’adolescent boutonneux qui partage vos demies journées pédagogiques depuis 47 heures et 35 minutes.

Bon même si depuis ce ne sont plus les demies journées pédagogiques que se partagent les adolescents de 15 ans mais plutôt la compilation de chaque seconde commentée sur le réseau social le plus proche de chez vous, il semble qu’une conversation de ce genre soit toujours d’actualité puisque j’ai surpris pas plus tard qu’hier une réflexion culinaire d’une grande profondeur : un adolescent se plaignant avec morgue de la bonne sauce aux tomates fraiches maison concoctée avec probablement amour et rage par sa mère débordée, et lui préférant « 200 millions de fois la sauce industrielle, parce que ben les vraies tomates c’est quand même trop acide, quoi ».

Ce qui m’amène à 2 interrogations fondamentales quant à la survie future du genre humain :
1)      Quelle a été la composition de la potion magique ingurgitée par l’industrie agro-alimentaire pour avoir le pouvoir de rendre les tomates non acides ?
2)      En décryptant enfin en totalité l’ADN de nos semblables, les chercheurs ont-il été amené à découvrir l’allèle responsable du fléau de l’adolescence ? et si oui, à qui faut-il envoyer le chèque pour en débarrasser sa progéniture ad vitam aeternam ?

Bref, revenons à nos sombreros.

Ayant depuis appris que Taco Bell fait tout sauf ce qui se mange, et que les nachos sont d’origine tex-mex et non mexicaine, la cuisine mexicaine et moi avions été jusque-là comme de lointains cousins issus de germains.
Très heureux de nous retrouver lors de réunions festives en de rares occasions, comme tout particulièrement dans ce très chouette restaurant de Paris 5ème : l’Anahuacalli, qui vous offrait à l’époque – il y a 5 ans déjà que j’ai quitté Paris donc… - un vrai fabuleux voyage gustatif au pays du serpent à plumes) mais en dehors de ça, loin des yeux loin du ventre (bon à part quand je suis saisie d'une furieuse envie de revisiter...)

Et pourtant c’est une véritable pulsion adolescente qui m’a saisie lors d’une de mes visites dans une magnifique épicerie du Monde de la Rue St Michel à Marseille, à côté de la Plaine : une véritable caverne d’Ali Baba de produits culinaires directement importés des 4 coins du monde.

Le genre d’endroit où il est absolument impossible de résister à un brusque accès de Foodista Fever.

Or quand mes yeux se sont posés sur d’adorables petites tortillas d’une dizaine de cm de diamètre j’ai su, que ce soir, la soirée serait mexicaine… ou ne serait pas.
Cependant dans une maison strictement dépourvue de piment jalapeño, de tomatillos, de crème aigre ou bien même d’avocat, un voile sombre a commencé à se jeter sur ma soirée…

C’était sans compter la formidable ressource puisée dans ce retour à l’âge ingrat où je baignais depuis quelques heures.
Qu’avais-je dans mes placards ?
Des haricots rouges, mes fabuleuse petites tortillas, un yaourt nature, un petit-suisse… et de la sauce bolognaise maison.

Oui je sais j’en rougis, mais j’ai osé nous chanter un ode aux Mayas… sur cet air d’enchiladas là : 





Ingrédients (pour 6 personnes)

-          Environ 500 g de bolognaise maison (composée donc de carottes, oignons, mélange de bœuf et porc hachés, tomates, et huile d’olive)
-          12 petites tortillas (de blé ici)
-          500 g de coulis de tomate
-          500 g de haricots rouges en conserve
-          1 yaourt nature
-          1 petit-suisse
-          150 g de fromage râpé
-          De la ciboulette
-       Du chili (mélange des épices suivantes : piment fort, paprika, ail, cumin, origan, girofle)
-          Sel et poivre

Tout d’abord commencez à rallonger un peu votre bolo maison en y incorporant le coulis de tomate et en la refaisant mijoter un petit quart d’heure, et ce sans avoir oublié de lui donner un air de famille en y ajoutant une bonne rasade de chili (si vous aimez quand c’est fort ! sinon 2 pincées suffiront…)

Ajoutez ensuite les haricots rouges égouttés, refaites encore mijoter environ 10 minutes et coupez le feu.

Huilez votre plat à gratin, préchauffez votre four à 190° environ, puis disposez-y les tortillas garnies du mélange « chili/bolo »… (ne croyez pas que ça ne me coûte pas de l’écrire…).
Parsemez de fromage râpé, faites votre maligne en fermant les tortillas trop petites que vous avez remplies jusqu’à la gueule par des cure-dents, couvrez du reste de chili-bolo et enfournez pour environ 15 minutes (jusqu’à ce que ce soit bien gratiné).

Pendant ce temps, mélangez le yaourt et le petit-suisse (vous pouvez ajouter un peu de jus de citron pour le rendre plus « aigre » mais c’était la dèche chez moi ce soir-là…), salez et poivrez, incorporez la ciboulette ciselée et réservez au frais.

Quand les « enchiladas » sont bien gratinées, sortez du four, parsemez de sauce et servez immédiatement…






Que les amis mexicains qui pourraient lire cette recette ne me jettent pas des seaux entiers d’huitlacoche à la tête : comme dans toute forme d’adolescence, la transgression s’accompagne toujours (de façon dormante à l’âge ingrat, puis consciente à l’âge adulte) d’un profond respect pour les valeurs qu’on croit fouler aux pieds…
Donc amis mexicains qui me lirez, cet air d’enchiladas là vous salue bien bas.
Et c’est avec un plaisir immense que je prendrais des cours de cuisine mexicaine de qui voudra bien me les donner.

En tout cas, on s’est régalés.

Je crois bien que j’ai même un peu (beaucoup) mangé salement avec les doigts.

A 30 ans, on fait d’ces trucs… J’vous jure.


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