Mistral Cooking

L'index des billets est arrivé !


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jeudi 28 juillet 2011

Tapenade maison...ou la nouvelle indignation

Ah l'été en Provence...
Son bleu méditerranéen, ses cigales, ses platanes... et ses marchés pittoresques qui vous vendent à prix d'or des produits dits du terroir...

Détrompez-vous, je suis à fond pour le régionalisme gastronomique.
Faire découvrir les produits phares d'une région, avec ses ingrédients, ses recettes et ses saveurs bien à elle, les mettre en valeur, savoir les vendre, c'est tout ce que j'aime dans la cuisine et le tourisme gastronomique.
C'est ce qui permet le rayonnement d'un terroir justement.

Et le terroir méditerranéen le mérite tout autant qu'un autre.

Mais tout comme il est proprement scandaleux qu'une bouillabaisse (autrefois plat du pauvre) vous coûte pour 6 personnes l'équivalent d'un loyer parisien de T2, il est tout aussi affligeant que les industriels se cachant derrière de pseudo respectables façades d'authenticité juste parce qu'ils font les marchés du bled à platanes vous vendent les olives... au prix du platine, dans une tapenade.

C'est vous faire prendre des grives pour des merles...

Parce qu'une tapenade, après tout c'est juste des olives noires, des câpres, de l'ail et des anchois au sel.
Et les olives ne sont pas dorées à l'or fin. Même celles de Nyons.

Ce serait comme vendre une fricadelle de baraque à frites à plus de 20 Euros. En vous disant que c'est une affaire.

Alors pour que le touriste en perdition garde ses sous pour un motif plus noble que de la bouillie d'olives (au demeurant excellente à l'apéritif), voilà une recette de tapenade maison.

Qui donne l'équivalent de beaucoup beaucoup d'apéritifs bien garnis.
Et vous avez de quoi vous payer une Chupa Chups au passage.

Elle est pas belle la vie ?

Ingrédients (pour environ 350 g de tapenade, un peu short pour vous payer des K.Jacques au passage, mais si vous zappez la bouillabaisse vous y arrivez peut être)

  • Une boîte d'olives noires dénoyautées en saumure (je prends la marque Crespo que je trouve très bien pour la cuisine. Évitez cependant les olives dites à la grecque, qui sont très fortes en goût et vous donneraient une tapenade qui arracherait un peu trop...)
  • 1,5 CS à soupe de câpres au vinaigre (celles au sel sont réputées meilleures mais demeurent introuvables par mes blanches mains...)
  • 3 à 4 anchois au sel (selon votre goût)
  • 2 gousses d'ail
  • Quelques tours de poivre du moulin
  • 4 à 5 CS d'huile d'olive

Videz la saumure des olives, égouttez les bien et versez dans un récipient à bords hauts.
Versez les câpres, découpez les anchois en petits morceaux et ajoutez les, ainsi que les gousses d'ail.
Commencez à donner quelques impulsions de mixer (plongeant ou blender à vous de voir) pour incorporer les différents ingrédients.
Quand la mixture vous paraît un peu épaisse pour être plus travaillée, ajoutez l'huile en filet et mixez jusqu'à obtention d'une texture bien homogène et émulsionnée.
Poivrez un coup et remuez.
Réfrigérez un moment si vous le désirez, mais si c'est déjà l'heure de l'apéro, n'hésitez pas à attaquer direct avec des croutons du boulanger.

Voilà, je sais. Aussi dur à réaliser qu'une cage en sucre filé hein.
Nos industriels ont du talent ne l'oublions pas.
Ça s'appelle le marketing.

Santé.

PS : pour ceux qui s'inquiéteraient du degré de débauche de ce blog qui fait purement et simplement l'apologie de l'alcool, c'est du sirop d'orgeat dans les verres à pastis.
Je suis une marketeuse à moi toute seule.

mercredi 27 juillet 2011

Sablés doudous aux pépites de chocolat... Hautement addictifs.

J'ai déjà évoqué à plusieurs reprises mon amour pour les sablés de toute sorte, notamment ceux là, ou encore ceux là.

Mais ma préférence va bien à ceux dont la texture est délicatement fondante, lorsque à peine croqués ils se mettent à se dissoudre sur votre palais... Une texture doudou si réconfortante qu'elle en devient forcément très rapidement addictive...

Quand en plus vous y rajoutez l'ingrédient régressif par excellence que sont les pépites de chocolat... on se retrouve avec... un gros problème sur les bras.

Si vous savez faire cette recette, alors vous saurez faire des heureux autour de vous.
Mais il vous faudra aussi beaucoup de courage et de grandeur d'âme pour le leur (vous le) refuser régulièrement, et ce afin de ne pas les (vous) condamner à se déplacer jusqu'à la fin de leurs (vos) jours en roulant, plutôt qu'en marchant.

Alors juste de temps en temps, quand le Monde devient trop dur, le temps trop pourri ou que les problèmes de grands vous submergent... plongez dans le délice du sablé doudou, et oubliez un instant qu'il vous a fallu grandir, comme les autres.



Ingrédients (pour une quarantaine de sablés)

  • 180 g de beurre très très pommade mais pas fondu (je vous dirais bien de le mettre au soleil mais ah, ah)
  • 115 g de sucre cristal
  • 320 g de farine
  • 1 oeuf
  • 2 cc d'extrait de vanille
  • 200 g de pépites ou pistoles de chocolat (noir mi-amer ici, mais à chacun sa drogue)

Mélangez le beurre et le sucre dans le bol d'un robot à vitesse moyenne (avec la feuille, le K, etc...) jusqu'à ce que vous obteniez une texture mousseuse et homogène.
Ajoutez l'extrait de vanille et mélangez.

Ajoutez l'oeuf entier et mélangez de nouveau pour bien l'incorporer.

Puis versez la farine sur ce mélange et lancez le robot jusqu'à l'obtention d'une pâte bien homogène et qui se rassemble autour du batteur.

Ajoutez les pépites de chocolat et mélangez une dernière fois pour les éparpiller dans la pâte.

Divisez la pâte en 2 boudins de 3 à 4 cm de diamètre que vous roulerez serrés dans du papier sulfurisé, et une fois enveloppés mettez les au congélateur pour une petite heure.

Avant la fin du temps réglementaire, préchauffez votre four à 190° en chaleur tournante.

Sortez vos boudins et découpez les en tranches de 1,5 cm environ.

Disposez les sur une plaque de cuisson (pas besoin de trop les espacer) et enfournez pour environ 10 min de cuisson (surveillez les bien ils doivent rester pâles).

Sortez et laissez refroidir sur une grille (ce serait bête que l'humidité résiduelle ne les fasse fondre trop vite...)


Dégustez avec un verre de lait en allant regarder Petit Ours Brun.
Vous jouerez au grand demain.

mardi 26 juillet 2011

Poulet rôti en brique d'argile et sa poêlée de quinoa aux tomates et citron confit

La technologie a ses bienfaits, cela va sans dire...

Ne plus être obligée de se geler les miches dans sa peau de bête sous une pluie battante quand le four à mottes de tourbe que vous avez creusé à même le sol pendant 2 heures est donc à ciel ouvert et que les prédateurs rodent est par exemple un gain de confort appréciable.

Mais en même temps, avec le progrès et le high tech s'est aussi perdue une petite pointe de saveur en plus, celle d'antan, celle qui fait que les ragoûts qui mijotaient des plombes sur le poêle qui servait en premier lieu à chauffer la maison avaient un goût authentique incomparable.

Toute la difficulté serait de conserver un peu des deux me direz-vous.

Le four à mottes de tourbe au chaud chez soi en pianotant sur son Smartphone.

Eh bien chers amis foodistos et foodistas, ne cherchez plus, ils l'ont fait.

Ou comment réussir à rôtir un poulet à l'étouffée sans dégueulasser son four (déjà un exploit en soi) et que la bête ait le goût du produit de la chasse grillé à l'ancienne, sans matière grasse ajoutée (ben quoi vous croyez qu'ils trouvaient facilement de l'huile d'arachide sur la lande...?)

Pour accompagner le piaf, une petite poêlée de quinoa aux tomates et citron confit apporte juste la touche de boboïtude qu'il faut... à tout(e) foodisto(a) qui se respecte.




Allez les poulets, je laisse la place à la chicken brick et à sa poêlée...

Ingrédients (pour 4 à 5 personnes)

Pour le poulet :

Pour la poêlée:
  • 3 tomates grappe
  • 2 oignons blancs
  • 1 gousse d'ail (celle qui vous a servi à frotter le poulet par ex)
  • 1 citron confit
  • 200 g de quinoa
  • 1 CS d'huile d'olive
  • Sel, poivre

Préchauffez votre four à 200°.

Plongez pendant 10 minutes la brique dans l'eau froide selon les instructions du fabricant.
Pendant ce temps d'immersion, frottez le poulet avec une des gousses d'ail et mettez lui l'autre où je pense.
Badigeonnez le d'herbes de Provence, salez et poivrez généreusement (intérieur comme extérieur).

Séchez la brique avec un torchon propre, et placez y le poulet.
Fermez et enfournez pour une vingtaine de minutes par livre, + environ 15 minutes (en gros pour un poulet de 2,2kg j'ai mis à cuire près d'1h20.)

Pour la poêlée :

Lorsque qu'il ne reste qu'une quinzaine de minutes de cuisson pour que votre poulet soit prêt passer à la découpe, découpez les oignons en lamelles ainsi que les tomates. Faites revenir les oignons et l'ail haché dans l'huile d'olive à feu moyen jusqu'à ce qu'ils soient translucides, ajoutez les tomates en lamelles et augmentez un peu le feu pour qu'elles rendent bien leur jus.
Versez le quinoa, imbibez le du jus des tomates et baissez le feu.
Ajoutez un peu d'eau (ou de bouillon de légumes) pour couvrir le quinoa à hauteur, et incorporez le citron confit coupé en petits dés.
Salez, poivrez, mélangez bien et faites mijoter une dizaine de minutes jusqu'à absorption totale du liquide.

Servez en accompagnement avec la bête, saupoudré d'un peu de thym.

La cuisson à l'étouffée dans l'argile permet au poulet d'avoir une peau bien dorée, le piaf a cuit dans son jus sans avoir besoin de l'arroser, il est moelleux, tendre et gouteux. Et vous n'avez même pas les mains pleines de boue (la tourbe c'est kloug aussi). Bref, le progrès y a que ça de vrai...

Et ce qui est toujours étonnant avec le poulet, c'est sa capacité à faire ressortir l'enfant sauvage qui sommeille en chacun de nous, en nous saisissant du pilon...


Bon c'est pas tout ça mais c'est l'heure pour moi d'aller filer au Club à Gogo, avec ma Kelton sous le bras (euh non pardon mon mini PC. Décidément le progrès y a que ça de vrai...)

jeudi 21 juillet 2011

Le sablé Fantasia : seigle, cannelle, et... devinez quoi !

Il y un côté « petit chimiste » qui sommeille en chacun de nous j'en suis persuadée...
Mais quand d'aucuns trouvent divertissant de faire mumuse avec la fission de l'atome, le commun des mortels a plutôt tendance à chercher l'expérimentation dans un domaine plus inoffensif (quoique) : la cuisine.

Et cette pulsion du « une pincée de ci, une louche de ça, on verra ce que ça donne » a une forte tendance à devenir irrépressible en période de stress, j'ai nommé : le retour de vacances dans une maison vidée de toute denrée fraiche ou son corollaire, l'arrivée dans une maison de loc vide de toute denrée point.

Je goûte peu la purée en flocons. Et c'est un doux euphémisme.
Et pourtant par quelque phénomène insidieux et pervers, un paquet de Sloumine finit toujours par se retrouver miraculeusement sur mon étagère, attendant son heure et accumulant la poussière.
Alors quand mes yeux se sont posés sur lui, éternel rescapé indésirable, alors que moi je voulais du frais, du beau, du bon et tout de suite, je lui ai dit « coco, j'vais te faire ta fête..! ».

Ou comment se retrouver avec de la farine de seigle, de la cannelle... de la purée en flocons, et une forte envie de jouer les apprentis sorciers.

Après tout, la purée en flocons, c'est un peu comme la fécule de pomme de terre non?

Alors Fantasia chez les Zazous, ça donne quoi?



Ben ça, un petit sablé étonnant, joliment doré et à la texture comparable à celle d'un rocher à la noix de coco... sans noix de coco!

Ingrédients (pour une trentaine de sablés)

  • 130 g de beurre doux très pommade
  • 135 g de sucre cristal
  • 2 cc de vanille liquide
  • 2 cc de cannelle moulue
  • 110 g de farine de seigle
  • 125 g de purée en flocons
  • 3 à 4 CS de lait

Mélangez le beurre et le sucre au robot jusqu'à l'obtention d'une texture bien crémeuse. Ajoutez l'extrait de vanille.
Mélangez à part dans un saladier la farine de seigle, les flocons de purée et la cannelle.
Versez dans le robot et mélangez à vitesse moyenne, en ajoutant les 3 ou 4 CS de lait froid pour bien amalgamer la pâte.
Une fois celle ci homogène, divisez la en 2 et roulez la dans du papier sulfurisé en 2 boudins de 3 à 4 cm de diamètre.

Mettez au congélateur une bonne heure.

Préchauffez votre four à 200°.
Sortez les boudins et découpez les en tranches de 1cm environ puis disposez les biscuits sur la plaque en les espaçant un peu (mais pas tant que ça ils restent tranquilles...)

Enfournez pour 10 à 12 minutes de cuisson (surveillez bien sur la fin, ça dore vite...les miens ont un chouia trop cuit je pense...)

Laissez refroidir sur une grille et servez pour le goûter.



La tribu a adoré, probablement bercée par sa douce inconscience quant à la liste des ingrédients.
Moi j'ai trouvé ça OK mais sans plus.
C'est le problème quand t'es le magicien aux manettes : t'as beau avoir transformé ton joli potiron en Mazeratti, toi tu sais toujours qu'elle roule à l'huile de friture...

Par contre la texture avait vraiment quelque chose d'étonnant, donc m'est avis que je recommencerai mes méfaits envers Sloumine... en version salée la prochaine fois. C'est pourquoi d'ailleurs je voulais vous faire part de la recette, histoire de titiller vos pulsions d'apprentis sorciers...

Alors, à vos chaudrons... partez!

Et la lavande sur la photo, c'est parce que je suis contente d'être rentrée...

mercredi 20 juillet 2011

Menu Auvergnat, part Two : la truffade

On continue sur la lancée « le bedeau, le bougnat, et moi » en se concoctant aujourd'hui un plat qui nous équipera d'une nouvelle couche de graisse sous-cutanée nécessaire pour affronter les rigueurs de l'été auvergnat.

Eh oui c'est bien le problème dans ces vertes vallées là, c'est qu'il y fait souvent comme dire... un froid de gueux.

Étant donné que cette tendance a l'air de s'être généralisée à la France entière en ce moment (eh oui vous lisez bien lecteur de l'hiver 2018, nous sommes bien le 20 juillet 2011, et je parle de froid de gueux. Quand on vous disait pour le dérèglement climatique hein, fallait pas se moquer.) eh bien profitons un moment encore des bienfaits de la tome fraiche dans les recettes du terroir de la chaîne des puys.

J'ai déjà mentionné que la tome fraiche était le bébé St Nectaire en gestation, sauf que le bébé en question fait tout de même 1,7 kg à l'achat.

Et qu'on a utilisé seulement 500g dudit rejeton pour confectionner la brioche d'hier.
Donc y a de quoi faire...

Une belle truffade.

Ne te méprends pas ami lecteur, il n'y a point de truffe dans la truffade qui porte bien mal son nom... encore une preuve de la malice légendaire des Auvergnats pour s'égayer aux dépens des touristes
Juste des patates, de l'huile, de l'ail, et du fromage.
Beaucoup de fromage.


Mais peut être justement qu'après une truffade, tu pourras toucher ton ventre avec ta truffe.
Alors ça vient peut être de là.

Place à la recette.

Ingrédients (pour 5 touristes affamés)

  • 1 monceau de pommes de terre (à vue de nez je dirais qu'il y en a bien une bonne douzaine...)
  • 2 ou 3 gousses d'ail (selon votre goût)
  • 600 g de tome fraiche
  • du persil haché
  • 2 à 3 CS d'huile

Épluchez les patates et coupez les en fines rondelles, un peu comme pour un gratin dauphinois.
Faites chauffer l'huile dans un grand poêlon à bords hauts et versez y l'ail émincé pour le faire grésiller quelques minutes, le temps que ce parfum qui me réjouit toujours envahisse l'appartement pour un bon moment.

Versez vos rondelles de pommes de terre, enrobez les bien de matière grasse, et couvrez le temps de les faire cuire à point (un peu dorées c'est parfait, veillez à les remuer souvent pour éviter qu'elles n'attachent).
Coupez votre tomme fraiche en lamelles un peu épaisses.
Lorsque la cuisson des patates vous semble adéquate, versez dans le poêlon les lamelles de tome et commencez à patouiller avec une cuillère en bois pour bien faire filer le fromage. (on utilise également la tome fraiche pour faire de l'aligot en Aubrac, qui se file également)

Lorsque tout a fondu, et que vos patates sont bien enrobées, ajoutez le persil haché, remuez une dernière fois et servez brûlant.

Accompagnez l'ensemble de quelques crudités pour vous donner bonne conscience, et de tranches de viande de Salers séchée pour encore plus vous régaler.

Vous éprouverez eut être le besoin de faire passer le tout avec un petit dijo (qui se boit aussi en apéritif) à base de gentiane du pays.
En comptant les crudités, et les fleurs (oui la gentiane est une fleur) on est presque au 5 fruits et légumes par jour. Non ?
Sont trop forts ces Auvergnats.




Pour les forts en maths qui ont bien compté, 500g pour la brioche et 600 g pour la truffade font bien 1,1kg.
Qu'est ce qu'on fait des 600 g restants?
On congèle, pour la prochaine fournée de touristes qui passeront transis le pas de votre porte.
Il y en aura c'est sûr.

Allez, dernières petites photos du St Nectaire et de la tome fraiche, l'un contre l'autre... 2 générations de produits du terroir à fort taux de matière grasse (environ 45%), côte à côte, c'est émouvant non?
Je suis sûre que Jean Pierre Coffe kifferait.
Donc spéciale dédicace JP. Ça me fait plaisir.



Edit de l'étourdie : un très grand merci à la Ferme Bellonte pour la visite, les explications et la vente directe ! (miam!)


mardi 19 juillet 2011

Menu Auvergnat, part One : la brioche de tome fraiche

Après avoir exploré les trésors bretons, je vous propose de continuer le voyage culinaire des vacances en partageant avec vous ce que l'Auvergne pourrait vous offrir... en dehors des quelques engelures de rigueur.

Ah l'Auvergne, ses puys, ses paysages à la Danse avec les loups, ses vaches... et donc son fromage.
Un fromage en particulier se doit de retenir toute votre attention : le St Nectaire.

Le St Nectaire c'est un délice à pâte crémeuse dont la saveur révèle selon la saison ce que Marguerite et ses copines ont brouté : des arômes bien fleuris qui s'épanouissent en bouche pour celui d'été, et un côté plus rustique et plus sec (le lait brut de pomme si on peut dire) pour celui dont on se régale une fois que la bise (est) venue... (ben oui le foin c'est moins fleuri que la gentiane et la pensée après tout)

Il existe 2 types de St Nectaire :
  • le St Nectaire laitier, que vous pouvez souvent trouver dans vos supermarchés, qui est produit à partir du lait mélangé de différents troupeaux, partiellement écrémé, affiné en chambre froide, lavé régulièrement au sel et à l'eau colorée ce qui lui donne au terme des 4 semaines d'affinage une couleur qui va du jaune pâle à l'orange fluo (selon le degré de colorant utilisé par l'industriel)

  • le St Nectaire fermier, qui pour acquérir ce qualificatif devra s'acquitter de 2 impératifs : être produit exclusivement grâce au lait non écrémé d'un seul et même troupeau, et être affiné en cave naturelle pour au moins 4 semaines (la plupart du temps 6).
    Cet affinage naturel va lui donner une croûte épaisse et irrégulière, qui va du marron foncé au gris cendré (ben oui les champignons c'est plus gris que l'eau colorée... )

Bon en gros entre un laitier et un fermier, il y autant de différence qu'entre un Playmobil et un Lego.
Alors certes ils sont tous les deux faits du même bois plastique, mais ça n'a quand même rien à voir à la dégustation... (demandez leur avis à vos gnomes édentés et bavant, ils seront je pense d'accord avec moi)

(Pour ne pas être taxée de menteuse pour le lobby des st nectaires fermiers mais pas tout à fait, un petit bémol ici :
il existe certes des St Nectaires dit fermiers (lait d'un même troupeau) qui sont affinés en chambre froide, on peut les reconnaître à la présence d'une pastille de présure verte de forme ronde, alors que les industriels « purs » ont une pastille carrée. Mais ces fromages là sont également lavés au sel et développent la même croûte orangée moins épaisse que leurs congénères totalement industriels, et si vous voulez mon avis, la qualité de la croûte et des ferments jouent quand même énormément sur le produit fini...
Mais encore une fois ce n'est que mon avis... et je le partage)

Donc si vos souvenirs de St nectaire penchent du côté d'un goût de mastic surmonté d'une croutasse orange (j'ai testé pour vous), récidivez avec du fermier, et un nouveau monde gustatif s'ouvrira à vous.

Mais avant d'obtenir un St Nectaire, il faut laisser le temps au temps, et pendant ce temps justement on a les crocs.
C'est là que l'Auvergnat révèle son astuce légendaire : avant de se régaler du produit fini, régalons nous du pas fini.
J'ai cité : la tome fraiche.

La tome fraiche c'est le St Nectaire avant affinage, juste ce bon lait additionné de ferments et pressé pour en évacuer la majorité du petit-lait.
Un St Nectaire en devenir quoi.

Bon et avec ça on fait quoi?



Ben ça notamment.
Pour bien commencer le petit-déjeuner.

Ingrédients (pour une très grosse brioche qui régalera disons 5 gourmands )

  • 500 g de tome fraiche de St Nectaire
  • 400 g de farine
  • 130 g de sucre
  • 1 sachet de sucre vanillé
  • 3 œufs
  • 1 sachet de levure chimique

Préchauffez votre four à 200° en chaleur tournante.
Battez les œufs entiers avec les sucres jusqu'à ce que le mélange blanchisse un peu.
Émiettez la tome fraiche au dessus du saladier, touillez un peu pour bien l'enrober et versez la farine et la levure préalablement mélangées.

Puis pétrissez à la main quelques minutes pour homogénéiser l'ensemble, la pâte est très collante au début, ça va mieux après.

Versez dans un moule beurré ou en silicone et enfournez pour une quarantaine de minutes.

Lorsque la brioche est bien dorée, sortez là, attendez quelque temps avant de la démouler et de la faire refroidir sur une grille.

Patientez si vous le pouvez jusqu'au lendemain matin pour la dévorer avec du miel et des confitures du pays.


Alors certes je sais que les amoureux du détail me diront que ce n'est nullement une pâte levée qui mérite le nom de brioche, mais moi Môsieur je respecte les traditions, s'ils ont envie de l'appeler brioche, ils le font, ils sont maitres chez eux après tout.

Et puis vu comment c'est roboratif et comment ça permet de ne pas défaillir sur les plaines en faisant front à la bise glacée, s'ils veulent l'appeler Kloug peu me chaut, j'en mangerais quand même.

PS : pour ceux qui se poseront la question, je n'ai pas l'ombre de la queue d'une idée par quoi remplacer la tome fraiche si vous n'avez pas la chance de parcourir actuellement les monts d'Auvergne... Elle remplace à la fois la matière grasse et l'élément liquide d'un cake d'une brioche. Vous pouvez essayer une faisselle ou un fromage blanc frais mais ça n'aura pas le même goût... Un peu comme un laitier et un fermier pourrait on dire...

Et maintenant place aux images.

Après l'effort...

Tomes fraiches en attente de presse (hydraulique)

Affinage en cave naturelle

Marguerite et ses copines...à la traite

Il est où Kevin?

jeudi 14 juillet 2011

Stylish Blogger Award ou le Full Monty chez les Zazous!


Comme c'est souvent le cas, c'est quand on s'y attend le moins que le Ciel nous tombe sur la tête.

Et là ça n'a pas manqué, c'est quand je suis perdue en plein milieu d'une montagne, privée de Wifi et dépourvue de tout repère sensoriel rassurant et confortable comme « Juillet » = chaud, ou bien « Hiver » = saison qui est sensée débuter le 21 décembre, que l'on vient de me décerner simultanément 2 Stylish Blogger Award qui me font rosir de plaisir... (on prend la chaleur où on la trouve n'est ce pas?).

Donc émue aux larmes, je suis partie en quête d'une connexion internet et d'un clavier dont on puisse se servir avec des moufles.

L'ayant trouvé (impossible n'est pas auvergnat semble t'il), je me fait un plaisir de vous expliquer en quoi consiste le truc...

Quand on vous décerne un SBA, voici ce que vous devez faire :

  • Mettre le logo sur votre blog
  • Remercier la personne qui vous a décerné le prix
  • Mettre un lien de son blog sur le vôtre
  • Dévoiler 7 choses sur vous
  • Désigner 7 blogs à qui l'on attribue un SBA

Donc je me dois d'abord de remercier chaleureusement les blogueuses qui me l'ont décerné : Lilalou, du blog Les Papilles de Noah et Chris 35, du blog Cuisine de tous les jours, merci du fond du cœur, vous avez été les bouillottes virtuelles de mon été pourri. Et m'apporter de la chaleur, c'est un des plus beaux cadeaux qu'on puisse me faire, je vous assure, donc encore une fois M;E;R;C;I.

En ce qui concerne les choses à dévoiler, vu que j'ai été taggée 2 fois, il me faut lever le voile sur 14 éléments de ma vie privée, c'est presque un Full Monty chez les Zazous profitez en bien!

  • J'adore la chaleur, et surtout l'été durant lequel je fête mon anniversaire et donc je déteste avoir froid (ça vous l'auriez compris en feuilletant un peu mon blog, et encore j'aurais pu le répéter 13 fois de suite donc vous êtes veinards que je m'arrête à 1)
  • Je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout du matin (allez voir mon pain d'épices oldschool qui vous en dira un peu sur la question)
  • Passé 09h00, on peut dire qu'un de mes passe-temps favoris est la recherche de la vanne parfaite (c'est un peu mon syndrome Chandler, on voit où ça l'a mené le pauvre garçon)
  • J'adorerais avoir la fibre « fashion » par nature, mais ça c'est ma copine Nine (l'autre Zazou) qui l'a donc je bave et j'apprends ma leçon régulièrement auprès d'elle
  • Je rêve d'être bricoleuse, manuelle et globalement douée de mes mains, mais ça c'est encore pas moi qui l'ai donc je regarde les autres faire et je bave encore (donc je bave beaucoup mais je me soigne, cf la blogroll blogs créa, que je dois étoffer prochainement d'ailleurs)
  • J'aime Georges Clooney d'amour (mais je ne me soigne pas)
  • Je suis une série addict, mais uniquement en VO c'est mon côté bobo
  • J'adore lire (des romans aux magazines de cuisine en passant par l'étiquette du désodorisant pour chiottes) mais souvent le temps me manque (bizarre ça)
  • Donc à la place de lire, je cuisine (parce que j'ai déjà essayé de nourrir les gnomes avec du papier mâché, et c'est pas bien passé... Bizarre ça)
  • J'ai découvert récemment que mon amour pour le chocolat noir s'est transformé en addiction pure, au sens médical du terme. C'est une question de vie ou de mort (de ceux qui m'entourent hein, pas de moi, je suis pas folle à ce point là) que d'avoir mes 2 carrés à 70% par jour...
  • Ma maman adore cuisiner, et c'est un vrai bonheur partagé que de cuisiner de concert...
  • J'adore manger. Et j'adore parler de ce que je mange pendant que je le mange, ou que je mange autre chose (ce qui me range ni plus ni moins dans la catégorie du Français lambda).
  • Je rêve chaque jour de comment sera un jour ma super cuisine équipée gigantesque avec son superbe piano de cuisson et ses ustensiles high tech pour quand on aura du fric, hein Jeff
  • J'ai pas encore trouvé ce que je ferais quand je serais grande et notamment pour qu'on ait du fric, hein Jeff, mais j'y travaille de haute lutte (et non M. le recruteur ce n'est pas de l'incohérence, c'est de la polyvalence)

Voilà les loulous, à part ma taille de bonnet vous savez presque tout (mais ça se sera pour quand j'aurai un Georges C. Award)

Et maintenant je me fais un plaisir de passer le tour à :

  • Bwak, du blog J'veux être bonne pour les recettes, les photos et le maniement du second degré (quel titre de blog j'en reviens toujours pas)
  • Mme D du blog She's got a plan parce qu'elle me fait bien marrer et qu'entre sudistes ironiques on se comprend
  • Cooking Steph parce que j'adore zieuter Dans (sa) ma cuizine
  • Zazouille du blog Zazouille et Cie, pour son chouette blog qui me ferait presque aimer Marseille à nouveau
  • Aurelvelvet du blog Reliboukitchen pour ses chouettes photos de recettes toujours très originales qui donnent des envies d'ailleurs
  • Barbara du blog Babakitchen, pour son blog qui a l'air aussi généreux et chaleureux qu'elle (et c'est donc le moment d'en savoir plus!)
  • Over-cookée du blog Over Cookée pour l'admiration qu'elle suscite en moi grâce à sa reconversion et son désir du partage
  • Maman est en haut du blog Dis maman on mange quoi, pour ses très belles photos, son rythme de publication forcené et l'admiration qu'elle suscite en moi de faire ça en ayant 3 enfants
  • Kak du blog Invitations gourmandes parce que c'est trop joli et trop bon chez elle et qu'elle aussi elle a 3 enfants (arrêtez le trip Wonderwoman les nanas là, je pâlis)
  • Paprikas du blog Paprikas pour les blogs culinaires historiques qui ont toujours la pêche, et nous le prouvent
  • Cess33 de Torchons et Serviettes, pour l'exacte même raison précitée
  • PuceBleue du blog J'en reprendrais bien un bout pour les recettes joliment illustrées
  • Eleonora du blog Au fil de mes rêves d'amour, pour les photos magnifiques (qui me font...baver, bien sûr!)
  • Et enfin Laurent aka Kitchen chick, pour le blog A chicken in the kitchen, parce son très joli blog rend hommage à l'image de L'Homme en cuisine...

Voilà fini.
Tant mieux parce que SFR vient de me couper le sifflet de ma clé 3G.
Paraît que j'aurais trop squatté le réseau mutualisé.
Oups, I did it again.
Donc à très bientôt, dès que j'ai retrouvé mes vertes jaunes collines.
Où il fait chaud j'espère b**del!!

vendredi 8 juillet 2011

Carpaccio de tomates d'antan au Vieux Comté

Une dernière petite recette avant le silence radio qui résultera du début de mon trip « Uneasy rider » tout personnel : traverser la France dans sa diagonale la plus longue, en voiture, avec 2 gnomes, 2 quintaux de bagages et un coffre de toit Feu Vert.

Glamour non?
Je suis sûre que vous m'enviez.
Moi je salive déjà en tout cas : Henri Dès me lorgne de son petit air malicieux parce qu'il sait que la petite Charlotte et moi on va être très très potes dans les prochaines 48 heures.

L'art de la transition eût voulu que ce soit une recette de charlotte que je vous présente ici.

Ben non, raté.
Ce sera donc une recette de carpaccio.

Parce que c'est frais, et qu'il paraît que quelque part en France il fait très très chaud.
Parce que c'est facile, et que faire les bagages ET cuisiner un sabayon en cage de sucre filé en même temps, ben faut pas pousser Georges C. dans les orties surtout quand il est en short, histoire de ne pas abimer la marchandise.
Parce que ces superbes tomates comme on les faisait dans l' temps, elles m'ont bien tapé dans l'œil.

Et puis parce que c'est comme ça, ça s'appelle l'autocratie bloguesque, et c'est toujours un plaisir de l'exercer (et celui qui me dit non, je crois que c'est lui le plus grands des tyrans... celui qui s'ignore).



Allez je ne vous fais plus languir, une recette « Tu parles d'une recette » comme on les aime chez les Zazous.
Et que ça saute.

Ingrédients (pour 5 personnes)

  • 4 à 5 tomates à l'ancienne, de variétés et de taille diverses (Cornue des Andes, Tomate Ananas, Zan Marzano, Green Zebra, Noire de Crimée, etc...)
  • 1 citron jaune et demi
  • 2 CS d'huile d'olive
  • 60 g de vieux comté
  • 1 trait de vinaigre balsamique blanc
  • Quelques feuilles de basilic ciselées
  • Sel, poivre

Alors attention place à la technique.

Coupez les tomates en tranches assez fines, et disposez les en alternant les couleurs et les diamètres sur un grand plat de service.
Salez et poivrez assez généreusement, il faut que ce soit bien relevé.
Émulsionnez comme un malade le jus du citron et de son demi, l'huile d'olive et le trait de vinaigre balsamique.

Munissez vous d'un économe et détaillez en copeaux le morceau de vieux comté que vous aviez déjà bien entamé en grignotant entre les repas, honte à vous.

Déposez artistiquement les lamelles de fromage un peu partout sur le plat, et versez la sauce à la petite cuillère jusqu'à ce que les tranches de tomate soient toutes correctement recouvertes.
Rajoutez le basilic ciselé.

Mettez au frais pendant 10 minutes.

Servez avec du bon pain frais, du camembert bien fait, et des anchois marinés tiens.




Voilà, fini.
Une vraie « tu parles d'une recette », hein.

Eh ben en plus je la fais participer au Défi Carpaccio, de Recettes de Cuisine.
Parce que comme pourrait le dire Georges (je suis sûre que ça lui est déjà arrivé) : quand y a de la gêne, y a pas de plaisir.

Allez, à la revoyure les gens.
Si je survis au supplice chinois n° 3957 : « espace clos roulant incluant 2 gniards en bas âge limités dans leurs mouvements sur fond de Chantal Goya pendant plus de 8 heures ».
Tu parles d'une idée.

Performance éphémère ou le fraisier qui n'avait pas voulu prendre son temps.

S'il ne devait y avoir que deux règles d'or à retenir en pâtisserie, ce serait probablement les suivantes :
  • prendre son temps pour toute chose
  • et respecter les proportions comme un livre saint.

S'il ne devait y avoir que deux grands principes à suivre dans la vie pour être heureux, ce pourrait être :
  • lâcher la bride à nos envies et à notre imaginaire
  • et toujours essayer d'exaucer les rêves et souhaits de ceux que l'on aime (et surtout des enfants)

Comme on peut s'y attendre, il peut arriver que ces règles d'or et d'airain se télescopent brutalement.

Et comme toujours en cas de choc, il y a des éclats.
Si on a de la chance, des éclats de rire et des éclats de joie.

Comme ceux produits par cette performance éphémère très arty, celle du fraisier qui n'avait pas voulu prendre son temps.


Bon quand on décide d'assumer son échec, on se doit de le boire jusqu'à la lie, donc j'ai décidé de vous mettre les proportions de la recette ratée.
Et les annotations en couleur sont ce qu'il aurait peut être fallu faire, pour moins le rater... Mais qui sait ?

Ingrédients (pour un très gros fraisier et plein de gourmands, disons 8)

Pour le biscuit :
c'est la recette du biscuit roulé d'enfance

Pour la garniture :
  • 1,5 kg de fraises
  • 1 litre de crème liquide entière très froide
  • 3 sachets de fixe chantilly (et non Jean Pierre il en aurait fallu 4, comme l'indiquait gracieusement les instructions sur le paquet, soit 1 sachet pour 250 ml de crème...)
  • 150 g de sucre
  • 1 sachet de sucre vanillé
  • à préparer 1h45 avant (Caramba, encore raté, t'aurais du essayer la nuit entière, ça aurait mieux marché...)

Matériel indispensable :
  • un cercle, rectangle, carré à mousse et entremets (le mien est un rectangle de 28x20 cm)


Faites le biscuit une petite heure avant d'entamer le montage du gâteau, puis une fois cuit, laissez le refroidir une bonne trentaine de minutes, pour que vous puissiez le couper dans la largeur en deux disques, rectangles, carrés égaux pour faire les étages du fraisier, selon le moule que vous aurez choisi.

Bon alors le biscuit, rien à redire si ce n'est que je n'avais pas ma super plaque à pâtisserie avec moi et donc il a fallu pas mal bricoler pour une fois cuit, le couper en 2 parts à peu près égales qui remplissent correctement mon nouveau super moule rectangulaire, ce qui a pour une petite part, contribué à la suite des évènements...

Préparez donc votre garniture.
Lavez le kilo et demi de fraises sous l'eau courante et équeutez les.
Coupez en 750g en petits dés.
Laissez les autres 750g entières et réservez.

Montez le litre de crème en chantilly très ferme (et pour ça il aurait fallu choisir judicieusement le contenant avant de commencer à mouliner, n'est ce pas...). Ajoutez y les sachets de fixe chantilly en les mélangeant au sucre et au sucre vanillé selon les instructions clairement indiquées par le fabricant qui donc à priori sait ce qu'il fait...
Mélangez la chantilly aux dés de fraise en soulevant gentiment à la maryse pour ne pas trop la faire retomber (hein Jean Pierre).

Disposez dans votre moule un fond de biscuit, et versez la moitié de la chantilly aux fraises.
Posez la deuxième couche de biscuit dessus en appuyant assez volontairement mais tout de même avec douceur (hein Jean Pierre) pour tasser l'ensemble.
Versez le reste de chantilly et aplanissez à la spatule.

Mettez au congélateur pour 30 minutes (dans la vie rêvée des beaux gâteaux qui tiennent je pense qu'il aurait fallu au moins 1h30).
Puis au frigo pour 01h00 (et là au bas mot je pense qu'il me manquait 05h00, voire une nuit ça ne lui aurait pas fait de mal).

Au bout du laps de temps convenu, sortez votre merveille du frigo et disposez les fraises entières sur le dessus, en rangs serrés.
Et entreprenez de démouler l'engeance en passant un couteau sur les bords et en soulevant délicatement le moule.

Admirez.

Immortalisez le comme le fraisier parfait qu'il aurait pu être.




Puis éclatez de rire en voyant que quelques fatidiques et courtes minutes plus tard, il était comme ça :



Bon c'était finalement très à l'image de la vie même. A un moment donné, tu pètes de jeunesse et t'es splendide, et 2 minutes après tu t'affaisses.
Mais qu'est ce que c'est bon...
Et pour citer quelqu'un qui m'est cher, comme le confit, c'était pas gras. 
Alors Joyeux anniversaire P.


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